Avis de Xirong : "L’Ami du peuple n’avait pas que des amis"
On connaît tous le tableau de David montrant Marat qui vient d’être assassiné dans son bain, on verra que le héros de David mourant de façon solennelle est ici estourbi de façon assez gore.
Le récit de la BD "J’ai tué Marat" est bâti sur un dialogue post-mortem entre Marat et celle qui l’a tué Charlotte Corday. La chute finale met en évidence que l’acte de la Normande, destiné à mettre fin à des exécutions arbitraires, alors que la Terreur débutée aux Massacres de septembre 1792, relancée par l’élimination des girondins en juin 1793, atteint son paroxysme à Paris et en province entre l’été 1793 et l'été 1794 (c’est-à-dire juste après l’assassinat de Marat). Par ailleurs le scénariste laisse à penser que les idéaux de Marat et de Charlotte de Corday n’étaient pas si différents.
Dans un style graphique classique pour la BD historique de son époque (dessin fouillé et couleurs choisies), cet album donne des clés sur l’ensemble de la vie des deux personnages et beaucoup découvriront que Jean-Paul Marat est né dans la principauté de Neuchâtel, un territoire jurassien appartenant depuis peu au Roi de Prusse. La BD ne le dit pas, mais il est évidemment fils de deux calvinistes ; son père est d’ailleurs un capucin défroqué qui fut artiste et professeur de dessin.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations