Avis de Adam Craponne : "Le Tartarin hongrois s’appelle Hary Janos et pas Viktor Orbán"
On sait que nombre de petites histoires juives d’origine russe mettent en scène Napoléon comme on peut le voir dans Lehaïm: histoires juives à travers le temps. L’Empereur et les troupes françaises firent de nombreux séjours dans la partie hongroise des possessions des Habsbourg d’Autriche, aussi n’est-on pas surpris que Napoléon Ier ait sa place dans la littérature hongroise.
Il se trouve que l’œuvre la plus connue où sa présence porte le texte est un poème de deux-cent vers intitulé Hary Janos le vétéran. Son écriture est due à Janos Garay né en 1812 et décédé à l’âge de quarante-et-un ans et il donné lieu prétexte à des œuvres relevant de formes proches de l’opéra en particulier par Zoltan Kodaly. C’est l’Opéra parlé de ce dernier qui a été adapté par la Compagnie du Piano ambulant en 2011. Voir http://www.lepianoambulant.com/spectacles/les-fabuleuses-aventures-de-hary-janos
Le héros de cette histoire, présentée dans un texte bilingue français-hongrois (on a là la première traduction en français) raconte comment, avec deux-cent compagnons dont il a pris la tête, il défait l’armée française forte de deux cent mille hommes, fait prisonnier Napoléon qu’il relâche dans un geste magnanime à la demande de l’impératrice Marie-Louise (toujours fille de l’Empereur d’Autriche quoique maintenant impératrice des Français).
Pour qui connaît un minimum l’épopée napoléonienne les notes s’avéraient inutiles et ici elles se limitent à trois concernant des aspects particuliers de la culture magyare. On apprend ainsi que, dans la tradition, un éternuement vient confirmer en véracité le propos de celui qui se le voit provoquer. Les pages documentaires, prennent place dans le contenu de la préface et de la postface et cet ensemble couvre un peu plus de la moitié de la sur face de l’ouvrage.
Pour tous publics