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Œuvres, volume premier

Œuvres, volume premier
L’Harmattan441 pages
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Avis de Adam Craponne : "Si le peuple est souverain, il doit exercer lui-même tout le plus qu'il peut de souveraineté"

Gracchus Babeuf est guillotiné à Vendôme le 27 mai 1797 suite à l’échec de la Conjuration des Égaux qui entendait poursuivre l’œuvre révolutionnaire par des mesures sociales visant au partage des biens.

Philippe Riviale, qui commente l’ensemble des œuvres (la réédition est prévue en trois tomes) habite d’ailleurs Blois, ville proche de Vendôme.  Dans l’introduction,  Philippe Riviale donne des informations générales sur la biographie et la pensée de Gracchus Babeuf. Par la suite dans des notes très intéressants il explicite les idées de ce dernier en matière de références philosophiques, économiques et politiques.

La première partie est composée en grande partie de courriers adressés entre 1786 et 1787  par Babeuf à Dubois de Fosseux qui était alors secrétaire de l’académie d’Arras (voir sur ce dernier l’article http://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1967_num_49_194_2633). La seconde partie est une suite de réflexions diverses sur la société écrites en 1790 et 1791, donc en partie dans un moment où il était incarcéré à la Conciergerie.  

   

Le second tome proposera des articles parus entre 1794 et 1796 dans Le journal de la liberté de la presse et Le tribun du peuple. On attend avec impatience pour le troisième volume les commentaires de Philippe Riviale sur Le système de dépopulation ou La vie et les crimes de Carrier car on sait que ce texte est utilisé par les défenseurs de l’idée du génocide vendéen. Ce texte se trouvera aux côtés de Les écrits de la conjuration et Les écrits et discours du procès de 1797.

Les écrits de Gracchus Babeuf, étaient en partie inédits et il était nécessaire de réunir divers ouvrages pour prendre connaissance de ceux qui étaient déjà publiés. On pourra enfin suivre l’évolution d’une pensée d’où émerge l’idée de la lutte des classes, la possibilité de créer des fermes collectives, une volonté de faire parvenir au bonheur, l’affirmation que « Le christianisme et la liberté sont incompatibles », la participation des femmes aux débats politiques, la distinction entre égalité formelle et égalité réelle, la condamnation de la violence étatique  et l’appel à l’action du prolétariat.  Ses réflexions nourrissent quasiment tous les socialistes utopiques du XIXe siècle.

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Adam Craponne

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