David

Cette BD "David" de François Dimberton appartient à la collection "Les grands peintres" qui permet d’aborder un aspect de la vie d’un artiste en s’appuyant sur les conditions de réalisation et le contenu d’un tableau. Ici ce sera pour la plupart des lecteurs une grande surprise de comprendre que le célèbre tableau "L’enlèvement des Sabines" est en fait un hymne à la réconciliation entre sinon royalistes et révolutionnaires comme le laissent entendre le scénariste et l’éditeur mais plutôt à mon avis entre les divers partisans d’un non-retour à l’Ancien régime.

Le récit débute le 2 août 1794 montrant l’arrestation de David suite au renversement de Robespierre. Il restera sous les barreaux le 28 décembre 1794 et c’est à Favières-en-Brie qu’il part pour reprendre ses activités artistiques mais suite à l’émeute du 20 mai 1795 nombre d’anciens jacobins sont arrêtés. David y reste près de trois mois et y conçoit là la composition de l’œuvre "L’enlèvement des Sabines".

Le récit se clôt non à présentation au public dans le musée du Louvre mais une page plus loin car c’est là qu’sont résumés des évènements qui concernent David et ses proches de 1804 (couronnement de l’Empereur) à 1847 (mort de l’avocat Pierre Sérizat qui fut un des modèles de David). Huit pages documentaires permettent d’évoquer d’autres tableaux (comme "La mort de Mara") ou de revenir sur ceux apparus dans les pages de BD. Il est à notre qu’Angers a un musée uniquement à David d’Angers. On peut y voir le "Pardon de Bonchamps", un hommage à un chef vendéen qui épargna en une certaine circonstance des soldats républicains faits prisonniers, parmi eux se trouvait le père de David.