Avis de Xirong : "Tout le monde en prend pour son grade"
Alors que la BD autour de Napoléon de Lapuss’ et Stédo (chez Bamboo) fonctionne sur le principe du gag en fin de planche et ridiculise copieusement l’Empereur, on est dans une autre dimension pour la série Napo et nous… de Dirick.
Ici on est pour le comique habilement irrespectueux, sans jamais être vulgaire, et l’histoire couvre toutes les pages de l’album. De plus on apprécie la double-page qui permet de voir la limite des états vers 1812, avec un empire français allant d’Hambourg à Rome, une petite Pologne ressucitée et une carte de l’Égypte en prime.
On a un bel humour noir autour du phénomène des amputations, malheureusement le moyen habituel pour éviter les infections. Le resort de l’intrigue repose sur le fait qu’en son bivouac, aux abords de Paris, Napoléon a la déprime. Or Vienne, en pleine Europe centrale, n’est pas si difficile d’accès en tant de paix avec l’Autriche ; là exerce déjà un certain Doktor Gismund Freud psychoanalytker.
Le médecin personnel de l’Empereur, le major Lamputte (voir ce que nous disions au paragraphe précédent), confie au caporal Celestin Lampion (le véritable héros de cette BD) la mission de ramener en France le Doktor Gismund Freud psychoanalytker. Outre qu'on a ponctuellement des références à notre époque (en particulier autour des axes et moyens de transport), on trouve aussi une allusion à une comptine. Cette dernière, très populaire aujourd'hui en maternelle car elle permet d’apprendre les jours, date en fait du Second Empire. Elle a pour titre L’empereur, sa femme et le petit prince et elle commence ainsi "Lundi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince sont venus chez moi pour me serrer la pince".
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations
