Avis de Adam Craponne : "Plus de cloche sonne, sonne dans ce village au fond de la vallée comme égaré presque ignoré"
Dans ce deuxième tome de "La trilogie de la Révolution", l'auteur ouvre par une citation d’avril 1793 de deux représentants en mission du Comité de Salut public qui demandent que dans les communes où le toscin a sonné pour appeler les contre-révolutionnaires à se rassembler toutes les cloches des églises seront enlevées.
L’aristocrate Jean-Jacques de l’Étang a fui Coblence puis Paris et revient incognito en Rouergue et à la lumière de l’insurrection vendéenne, il entend mobiliser contre la République paysans et artisans de la région mécontents pour diverses raisons (dont la situation économique). Il va se rallier au notaire royal Marc-Antoine Charrier qui, fervent catholique, élu du Tiers-Etat aux Etats Généraux de 1789, s’est rangé du côté royaliste. Revenu lui aussi, non en Aveyron mais en Lozère, Marc-Antoine Charrier prend la tête d’un millier d’hommes qui au printemps 1793 se rebellent. Il est à noter qu’apparaît la figure historique d’Antoine-Bernardin Fualdès qui paiera en 1817 par un assassinat de s’être opposé aux royalistes début 1814.
Le tisserand Jean-Pierre s’est marié avec Delphine, métisse de père noble, mais s’est engagé peu après dans les armées de la République. En Provence il combat Anglais, Sardes et contre-révolutionnaires. Jean-Christophe Bousquet, se fait appeler Floréal et jacobin convaincu, il se voit confier diverses responsabilités et en particulier à la fin du récit celle de représentant en mission auprès de l’Armée du Var. Il apprend que Jean-Pierre Couderc vient d’être mortellement blessé lors d’une embuscade dans la région de Grasse. Voilà un très bon roman historique où l’auteur s’appuie sur une connaissance fine des évènements ayant eu lieu dans deux départements pour révéler nombre de drames qui les ont agités au cours de l’année 1793.
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