Avis de Zaynab : "Des Précieuses, Enragées, Tricoteuses, Merveilleuses et autres…"
L’auteure rappelle qu'au sujet des femmes à la fin de l’Ancien régime, le cas des femmes tenant salon à Paris ne doit pas nous aveugler sur le fait que leurs droits civils sont limités et qu’il n’y a que les veuves qui bénéficient d’un statut de faveur. Si leur participation à des révoltes populaires est attestée, celle-ci ne débouchait sur aucune avancée sociale pour leur condition de femme par rapport à celle des hommes.
Christine Le Bozec va montrer comment jusqu’en 1793, les femmes sont actives dans le mouvement révolutionnaire. Elles en sont parfois les victimes, songeons à Olympe de Gouges et Madame Rolland. Après l’automne de cette dernière année, elles subissent de nouvelles exclusions de la sphère publique. Durant le reflux de la radicalité, certaines continuent à agir et la journée du 1er prairial an III, soit le 20 mai 1795, est le chant du cygne pour elles. Bonaparte les réduit plus tard à l’état de sujette avec l’adoption du Code civil. Certaines, comme Mme de Staël ou Madame de Récamier, paient d’un exil leur opposition à Napoléon.
De la conclusion, on retiendra : « [De 1790 à 1792] lois et décrets accordèrent aux femmes un statut juridique et les mêmes droits civils qu’aux hommes, incluant la possibilité de divorcer pour faciliter un remariage. Si la femme n’était plus considérée comme mineure, les autorités nouvelles se refusèrent à lui accorder les droits politiques que seule une minorité de femmes actives et déterminées réclamait. En effet, la majorité d’entre elles portaient principalement des revendications concernant les conditions de leur subsistance » (page 200).
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