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Le complot des pots-de-beurre

Le complot des pots-de-beurre
EME 124 pages
1 critique de lecteur

Avis de Adam Craponne : "Un vrai complot maçonnique, celui des pots-de-beurre"

Le soir du 18 avril 1802, jour de la célébration du Te Deum, en l’honneur de la signature du Concordat, le général Antoine-Guillaume Delmas, devant Bonaparte n'hésite pas à dire ces paroles :

« Belle capucinade, en effet ; il n'y manquait que les cent mille hommes qui se sont fait tuer pour supprimer tout cela ! ».

L'institution de la Légion d'honneur est perçue comme une entorse au principe d'égalité, le vote du consulat à vie en mai 1802 fait craindre l’institution d’une nouvelle monarchie dans les mains de Napoléon Bonaparte. Le 26 avril 1802 une amnistie est accordée à toute personne encore inscrite sur la liste des émigrés qui acceptera de prêter serment au nouveau gouvernement lors de son retour en France au plus tard pour le 23 septembre 1802. Nombre d’officiers et officiers n’acceptent pas cette dernière mesure.

Sous l’Empire, un officier sur quatre est franc-maçon, en effet si on est fait prisonnier on là une quasi assurance d’être mieux traité par une faveur due aux officiers ennemis.  Un complot ourdi par de nombreux  francs-maçons en mai 1802. Des pamphlets intitulés l'Appel aux armées françaises par leurs camarades et Adresse aux différents corps et militaires réformés, à destination des militaires, se répandent dans la capitale. Ils arrivent de Rennes cachés dans des pots-de-beure (d’où le nom donné au complot), dans cette ville le 82e de ligne doit être invité à se révolter contre le Premier consul par le colonel Pinoteau.

En fait Bernadotte est commandant de l’Armée de l’Ouest basée à Rennes, dignitaire franc-maçon, et c’est très vraisemblablement lui qui aurait pris le pouvoir. Son chef d’état-major le général Édouard-François Simon prend sur lui la direction du complot et il est envoyé en prison dans l’île d’Oléron. Une grâce lui fait reprendre du service dans la péninsule hispanique, ce qui lui vaut d’âtre fait prisonnier au Portugal en 1810 et se met au service Napoléon lors des Cent-Jours.  

Boris Nicaise réfléchit sur l’importance, le rôle et l’opinion des francs-maçons sous l’Empire. La frand-maçonerie est progressivement domestiquée et Joseph, frère de Napoléon, en prend la direction. Boris Nicaise précise bien, en l’argumentant, que par contre l’Empereur ne fut jamais franc-maçon.   

Pour tous publics Quelques illustrations

Adam Craponne

Note globale :

Par - 751 avis déposés - lecteur régulier

465 critiques
23/08/16
L’influence de la franc-maçonnerie dans les armées

http://www.napoleon1er.fr/2016/08/franc-maconnerie-armee/
333 critiques
09/09/16
Historien des idées et de l’imaginaire social, spécialiste de Rousseau, des Lumières et de la Révolution française, Bronislaw Baczko est mort à Genève à l’âge de 92 ans.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/09/01/l-historien-bronislaw-baczko-est-mort_4991226_3382.html#HHu9Erocze7z9TlO.99
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