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Lacépède savant, musicien, philanthrope et franc-maçon

Lacépède savant, musicien, philanthrope et franc-maçon
Tallandier 431 pages
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Avis de Adam Craponne : "Une petite prune pour aider à la digestion de tous ces régimes ?"

"Lacépède savant, musicien, philanthrope et franc-maçon" de Bernard Quilliet nous montre comment  un jeune gentilhomme traverse avec bonheur une période agitée. Venant d'Agen où il est né, il se présente en 1776, alors âgé de 20 ans, au Jardin du Roi, où il est accueilli par Buffon. Huit ans plus tard, comme garde et sous-démonstrateur des collections d'histoire naturelle du Jardin du Roi, il est l’adjoint de Buffon. Entre temps, il est devenu franc-maçon à la Loge des Neuf-Sœurs où se côtoient le monde des lettres et celui des arts (Voltaire y est reçu peu avant de mourir). En septembre 1792, il est élu député à l'Assemblée Législative. Le 9 mars 1793, il est démis de ses fonctions au Jardin des Plantes et part se faire oublier à plus de 40 km de Paris sur la commune de Leuville, non loin d’Évry.

Auxiliaire de Daubenton, pour des cours au Museum, il devient le premier titulaire de la chaire d'ichtyologie et d'erpétologie nouvellement formée, ceci à la fin de 1794. Il y professe pendant quatre ans. Il fait ensuite partie du petit groupe des membres de la Première Classe de l'Institut pour l’académie des sciences aux côtés de Chaptal et Berthollet (également de la Loge des Neuf-Sœurs). Il fréquente là de nombre de personnalités dont le général Bonaparte élu le 25 décembre 1797 à la section des arts mécaniques de la section des sciences en remplacement de Carnot.

Après le 18 Brumaire, il est un des 29 premiers sénateurs à être nommé par les consuls Sieyès et Roger-Ducos. Il est le premier grand maître de l’ordre de la légion d’honneur, des fonctions qu’il exerce de 1803 à 1814 puis de nouveau durant les Cent-Jours ; il surveille le développement des maisons d’éducation pour les filles de légionnaires qui sont devenues orphelines de père. Pour les filles, il y une maison laïque pour les jeunes issues de la noblesse d’empire (dont le père n’est pas obligatoirement décédé) et une maison tenue essentiellement par des religieuse pour les orphelines. Lacépède se heurte à l’esprit d’indépendance de madame Campan à Ecouen et apprécie madame du Bouzet à Saint-Denis qui a un public issu de familles dans le besoin.

Cet ouvrage ne consacre qu’un espace réduit aux responsabilités institutionnelles de son personnage qui sera finalement nommé pair en 1819. Toute la seconde partie est divisée en chapitres qui présentent les travaux de Lacépède successivement dans les domaines de la musique, physique, un groupe de sciences comprenant en particulier la géologie, la zoologie et la géographie. Homme à la culture encyclopédique, on se rappellera qu’il apprit à composer de la musique avec Christoph Willibald Glück, en séjour à Paris de 1774 à 1779. La troisième division s’intéresse à sa personnalité et à sa descendance. Le livre est doté d’un index, ce qui permet d’aller chercher des informations sur un personnage précis auquel on s’intéresse. Voici donc un livre, paru fin 2013, qui permet d’approcher la période napoléonienne d’un nouveau regard.

Pour connaisseurs Peu d'illustrations

Adam Craponne

Note globale :

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