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Wellington

Wellington
Perrin426 pages
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Avis de Adam Craponne : "Wellington morne caractère?"

Le duc de Wellington était  un anglican natif d’Irlande et en 1829 (comme chef du gouvernement) il donna (ou redonna) aux catholiques (nombreux dans cette île) des droits qui diminuaient considérablement les discriminations dont ils étaient victimes depuis le passage de l’Angleterre à l’anglicanisme.

D’entrée de jeu, Antoine d’Arjuzon nous dit que Napoléon Bonaparte reconnaissait en Wellington toute ses qualités et lui attribuait en plus ce que lui-même ignora souvent, à savoir la prudence. Un de ses proches dira : « Sa passion engendre le calme parfait qui règne dans son esprit à l’heure de la bataille. »

Autre point mal connu, ils partagent à près de quinze ans de différence la même maîtresse, à savoir la cantatrice Guiseppina Grassini. Napoléon Bonaparte la découvre en 1797, alors qu’elle se produisait à la Scala de Milan mais n’en fait sa maîtresse qu’en 1800. Napoléon la fait venir à Paris où elle réside encore en 1814 lorsque la comtesse de Boigne, parlant de Wellington écrit :

« Je me rappelle qu'une fois il inventa de faire de la Grassini, alors en possession de ses bonnes grâces, la reine de la soirée. Il la plaça sur un canapé élevé dans la salle de bal, ne quitta pas ses côtés, la fit servir la première, fit ranger tout le monde pour qu'elle vît danser, lui donna la main et la fit passer la première au souper, l'assit près de lui, enfin lui rendit les hommages qui d'ordinaire ne s'accordent guère qu'aux princesses. Heureusement il y avait quelques grandes dames anglaises à partager ces impertinences, mais elles n'étaient pas obligées de les subir comme nous et leur ressentiment ne pouvait être comparable. »

Né en 1769 (comme Bonaparte), Arhur Wellesley (futur duc de Wellington) est perçu dans ses jeunes années comme un être rêveur et solitaire. Sa mère, peu affectueuse au demeurant, lui trace un avenir par défaut en déclarant : « Mon vilain Arthur est bon pour la poudre et rien de plus. »

Il passa par Eton de treize à quinze ans, puis passa une partie de sa vie à Bruxelles où son précepteur lui apprit le français. L’Angleterre n’a pas d’école militaire jusqu’en 1802, aussi fait-on pour lui le choix de l’envoyer à l’Académie royale d’équitation d’Angers en 1786. Plus tard, ambassadeur du Royaume-Uni à Paris, puis négociateur anglais au Congrès de Vienne, il fit savoir qu’il s’opposait au démembrement de la France que tentaient certains alliés après les Cent-Jours.

Antoine d’Arjuzon nous permet de découvrir l’ensemble de la carrière militaire de Wellington, c’est à son retour des Indes qu’il fait face pour la première fois au Danemark aux armées napoléoniennes en 1807 et l’on en apprend plus sur ses magistrales actions dans la péninsule ibérique.

Fruit d’une recherche très conséquente, cet ouvrage propose heureusement un index des noms propres. Antoine d’Arjuzon réussit là une tâche d’une très grande qualité historique.

Pour connaisseurs Aucune illustration

Adam Craponne

Note globale :

Par - 751 avis déposés - lecteur régulier

675 critiques
20/06/15
Wellington est plus attentiste. Il attend d’avoir son monde bien réuni, d’avoir une position bien défensive, et là il est indéplaçable. Il tient sa position et c’est un bulldog. Il n’aime pas manoeuvrer, mais pour tenir une position, c’est un champion

http://fr.euronews.com/2015/06/19/eclairage-d-un-historien-sur-waterloo/
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