Kilomètre zéro, 2 Les Koechlin une saga familiale

La surprise allant avec le second tome de cette trilogie est une entrée gratuite pour le musée du train de Mulhouse, appelé  la Cité du Train ; cette structure muséale, conue sous divers noms successifs, fête justement ses cinquante ans. On voit se construire durant la toute fin des années 1830 la ligne Mulhouse-Thann,  alors que la voie voisine Bâle-Strasbourg fonctionne à partir de 1841. Le récit se clôt en 1839 avec l’arrivée d’un train en gare de Mulhouse, on peut faire alors en 24 minutes le trajet de Mulhouse à Thann qui compte 19 kilomètres et en 18 minutes le parcours inverse.

Elle ne compte aucun passage à niveau et est conçue dès le départ à double-voie ; on trouve là un viaduc de 23 arches. La première locomotive  se nomme Napoléon,  ce qui rappelle que la Monarchie de juillet revendiquait le triple héritage de la royauté, de la Révolution française et de l’Empire.

La fille du promoteur du train continue son combat féministe et ses désirs d’amélioration des conditions sociales avec une fougue  relevant totalement de la fiction. Cela rend plus sentimental ce récit qui met en exergue que l’Alsace, avant son annexion, fut à la pointe du développement ferroviaire en France.