Avis de Adam Craponne : "Attention une chouannerie peut en cacher une autre"
Maurice Poignat fut journaliste au Courrier de l’Ouest et conservateur du musée de Parthenay. Il s’agit là d’évoquer la Cinquième Chouannerie ou la Cinquième Guerre de Vendée. C’est donc du soulèvement légitimiste conduit par la duchesse de Berry en 1832 dont il est question.
Cette dernière fut la mère du comte de Chambord, dernier prétendant légitimiste au trône de France. Elle avait débarqué à Marseille fin avril 1832 et n’avait pas réussi à mobiliser un nombre suffisant de partisans pour réussir son objectif de prendre la mairie de Marseille. Elle part alors pour Nantes et tente un soulèvement jusqu’à ce qu’elle soit arrêtée en novembre de la même année. L’insurrection démarre dans la nuit du 3 au 4 juin en Vendée, Maine-et-Loire et Ille-et-Vilaine. Quelques jours plus tard, l’échec constaté, elle se réfugie à Nantes.
Dans ce livre, Maurice Poignat évoque le destin de cinq personnages, le premier est François-Augustin Robert amant de Sophie de Lauzon née à Marigny (près de Niort) et châtelaine du Coutault à Saint-Pardoux. Le second est Jean Guiot né en 1790 à Courlay (commune qui allait devenir le fief de la Petite Église), déserteur des armées napoléoniennes (après toutefois près de deux ans et demi sous les drapeaux), officier dans les rangs de la Petite Chouannerie en 1815 dans le nord-ouest des Deux-Sèvres et cabaretier à Boismé en 1830.
Le troisième est le bûcheron et marchand de bois Jean-Jacques Mercier qui vivait aux limites des Deux-Sèvres et de la Vienne. La suivante est Félicie de la Rochejacquelin , épouse du comte Auguste de La Rochejaquelein le frère du général de l'insurrection vendéenne de 1793. Le dernier est Maric-Marie Seondi, un Corse qui avait déserté, suite à une accusation de vol d’une chemise à Bressuire. On voit donc que l’ensemble des personnages présentés ont un lien avec les Deux-Sèvres.
Pour tous publics Quelques illustrations
