Avis de Adam Craponne : "Femme de passions"
Femme de passions diverses, George Sand est née en 1804 à Paris, morte en 1876 à Nohant à presque soixante-douze ans. C’est sa grand-mère Marie-Aurore Dupin de Francueil qui l’élève, car sa mère est sans le sou. Celle qui se nomme en fait Aurore Dupin est éduquée façon aristocratique dans la nostalgie de l'ancien régime monarchique. Aurore est orpheline de père à quatre ans car son père Maurice Dupin meurt accidentellement d'une chute de cheval à la sortie de La Châtre. Elle est orpheline de mère à dix-sept ans. Le premiers de cet ouvrage est consacrée à la jeunesse de la future George Sand, ce qui permettra de mieux approcher son caractère rebelle mais aussi dépressive d’adulte, en effet elle s’oppose souvent aux exigences de sa grand-mère.
Elle épouse Casimir Dudevant, un ancien compagnon d'arme de son père, en 1822 alors qu'elle a 18 ans. Ce couple se séparera et divorcera assez rapidement, mais un fils sera né de cette union. Par la suite, Aurore explorera la liberté dans de nombreuses dimensions, y compris par une succession d’amants. Elle inscrit à son tableau de chasse notamment Prosper Mérimée, Alfred de Musset et bien entendu Frédéric Chopin.
Son premier roman est "Indiana", il paraît en 1832 sous la signature de George Sand. L’auteur sait magistralement allier, dans son récit, anecdotes et références historiques. Jean Chalon a d’ailleurs écrit les biographies de nombre de personnages féminins, saintes ou courtisanes, écrivaines ou milliardaires.
On ira comparer son enthousiasme pour la Révolution de 1848 avec sa désapprobation des actes de la Commune. « Le 13 juin [1871], à l’intention de son ami Juliette Adam qui l’accuse de n’être plus la passionnée de 1848, Sand fait le point : "La France est une grande ambulance". Elle voit le salut dans un "libéralisme qui sera sec, froid et borné". Ce sera le libéralisme de M. Thiers. Et elle ajoute : "Ce ne sera pas un idéal, mais il faudra l’accepter ou périr dans la boue et le sang de l’Internationale". Elle a perdu, et définitivement, ses illusions sur les vertus de l’Internationale et du communisme » (page 435).
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