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Yusuf: Prince des spahis

Yusuf: Prince des spahis
Triomphe 327 pages
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Avis de Adam Craponne : "L’Elbois le plus célèbre a connu Napoléon Ier et Napoléon III"

Jean Busson est décédé en 2007, il a commencé par écrire des romans scouts mais d’autre part en 1950 il a reçu un prix de l’académie française pour l’ouvrage qui nous intéresse, paru sous un autre titre à savoir Cheik-el-Baroud. Il semblerait que cet ouvrage ait été republié dans les années 1980 avec cette fois pour titre Le prince des spahis. Jean Busson était d’origine creusoise et bretonne. En 1940, il préparait Saint-Cyr au lycée de Quimper lorsque, après quelques aventures, il se retrouva affecté au 1er Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance dans l’armée de Leclerc. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il sillonna quelques temps le Sahara. C’est donc, armé (sic) de toutes ses expériences qu’il se décida à rédiger pour les adultes cette biographie du premier commandant de spahis.     

Même si l’ouvrage s’appuie sur des études historiques menées par d’autres que Jean Busson, on est dans le domaine du roman. Sans être un exégète sur la vie du personnage et les conditions de la conquête de l’Algérie, il nous semble que la seule dimension totalement fictionnelle relève de l’identité de ses parents (et donc dans le récit à toutes les conséquences de celle-ci). En effet notre auteur donne comme mère au héros la dame d’honneur de Pauline Bonaparte, comme géniteur l’Empereur et comme père adoptif un capitaine français.

Pauline Bonaparte est le seul membre de la famille à rendre visite à son frère alors qu’il est souverain de l’île d’Elbe. Joseph Vantini, né en 1808 sur ce territoire alors annexée à la France depuis six ans. Joseph Vantini se rappelait d’ailleurs d’avoir rencontré Napoléon fin 1814.  Les circonstances d’un voyage en mer, alors qu’il a environ quinze ans, font qu’il va se retrouver captif en Tunisie où il intègre le palais du bey.

Deux évènements concomitants vont assurer une place dans l’histoire à Joseph Vantini, devenu le mamelouk Youssouf. Le premier est que pour avoir courtisé la fille du bey il est quasi certain de se voir assassiné et le second est l’arrivée d’un contingent français pour prendre Alger. Ironie de l’histoire celui-ci est commandé par le général de Bourmont surnommé "Le traître de Waterloo".  Youssouf fut d’abord interprète avant de devenir chef de soldats indigènes au service de la France, bientôt appelés spahis. Ce fut Mac-Mahon (alors gouverneur de l'Algérie) qui ordonna le renvoi en métropole du général Youssouf en 1865 où il mourut début 1866. Notons qu’en 1854 notre personnage était au combat en Crimée.

Adam Craponne

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