Avis de Alexandre : "Proverbe limousin: Dieu n'oublie jamais les siens. Il enlève la gale, il donne les poux."
Le feuilleton "Les Misérables du Limousin" paraît durant quasiment tout l’été 1887 dans un journal républicain radical de Limoges "Le Rappel" dont le propriétaire est Henri Charles-Vauzelle. Son auteur est Camille Leymarie, né à Limoges en 1845, dont le père était secrétaire de préfecture à Limoges. Camille Leymarie commence une carrière de journaliste républicain sous le Second Empire ; il se marie à Limoges en 1876 et il devient bibliothécaire puis conservateur municipal, directeur des archives départementales puis secrétaire du musée Adrien Dubouché consacré à la porcelaine.
Incontestablement "Les Misérables du Limousin" s’inspirent de motifs que l’on trouve dans "Les Misérables" de Victor Hugo ainsi, comme le père Thénardier, le père Cochard n’est pas un héros de Waterloo comme il le prétend mais un lâche individu et la jeune fille enlevée Jeannille est traitée par lui (et sa famille) la traient en souffre-douleur la majorité mais montrent pleine de prévenance à son égard quand Mme Cadoret vient la voir. S’y ajoute une nette note anticléricale centrée sur la malfaisance des jésuites au sein de la société.
L’action principale se déroule en 1846, avec des feedbacks sur les dix premières années de la Restauration. L’action démarre autour de Saint-Yrieix-la-Perche dans la Haute-Vienne. Une jeune fille Jeannille, orpheline de mère, est enlevée sur l’ordre de son patron un fabricant de porcelaine chez qui elle travaille ; elle est enceinte du fils de l’industriel. Elle sera successivement déplacée à Limoges, Paris puis Guéret à l’instigation d’un prêtre défroqué Crochard lié au milieu des jésuites.
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