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Jean Capodistrias

Jean Capodistrias
Cabédita79 pages
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Avis de Ernest : "Restaurer la Suisse sans peines et faire accoucher la Grèce dans les douleurs"

L’ouvrage est sous-titré Artisan de la neutralité suisse, père de l’indépendance grecque. Il s’agit là d’un livre d’un accès facile, s’appuyant sur une riche et souvent originale iconographie. L’auteure appartient à la minorité des historiens qui ont su expliquer à leur éditeur que les cartes de géographie historique ont un grand intérêt et qu’elles doivent être reproduites de bonne taille, sinon elles n’ont qu’un caractère décoratif (ce qui d’ailleurs ne veut pas dire que leur aspect est plaisant). Nous sont offerts une très intéressante carte qui permet de voir les agrandissements du canton de Genève en 1815 (page 34), une carte qui montre la Grèce dans ses frontières de 1832 et celles de 1947 en mettant en évidence les îles Ioniennes, plus au sein d’une large carte l’état des possessions de Venise avant la disparition de cette république sous les coups conjugués de Bonaparte et de l’Autriche.

Jean Capo d’Istria ou Ioánnis Capodistrias est né à Corfou, une des îles Ioniennes, en 1776 et il fait ses études à Venise. Il s'installe comme médecin sur son île natale, alors qu’elle est devenue française mais peu après les îles Ioniennes deviennent un quasi protectorat russe, sous le nom de la République des Sept-Îles. De 1807 à 1814, elles redeviennent françaises mais les Anglais les reprennent une à une à partir de 1809, à l’exception de Corfou.

Ioánnis Capodistrias  participe au gouvernement des îles Ioniennes, sous la période russe. Après 1807, il passe au service de la diplomatie du tsar. Cela l’amène à peser sur la configuration des frontières et de la composition des cantons de la Suisse. S’il maintient le Pays de Vaud et l’Argovie, territoires totalement ou partiellement bernois, c’est au prix de l’annexion des anciennes possessions (alors très majoritairement francophones)  de l’évêque de Bâle au canton de Berne. La Russie, comme la France et l’Angleterre, soutient la révolte des Grecs qui démarre en 1821. Nommé président de l’état État grec en formation en 1827, il va accompagner ce pays vers son indépendance ; il décourage Léopold de Saxe-Cobourg d'accepter la couronne du pays. Il est assassiné fin 1831 à l’instigation d’un clan grec. Six mois plus tard, l’indépendance grecque est reconnue par l’Empire ottoman et les puissances mettent un roi Othon Ier, d’origine bavaroise, à la tête du pays.            

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Ernest

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