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La girafe du roi: la véritable histoire de Zarafa

La girafe du roi: la véritable histoire de Zarafa
Oscar150 pages
1 critique de lecteur

Avis de Zaynab : "La fille du gardien peignait nuit et jour cette girafe"

Le gardien de cette girafe était assez fainéant et lorsqu'on lui demandait ce qu'il faisait toute la journée, il répondait qu'il peignait la girafe. Notre titre est aussi une allusion à la chanson "La fille du bédouin".

Comme toujours le texte de la partie documentaire est remarquable par ses grandes qualités en matière de vulgarisation historique. De plus, pour une fois (diraient les mauvaises langues) la reproduction des œuvres artistiques qui illustrent ces informations s'est faite dans une taille raisonnable et dans une bonne lisibilité (évitant un mélange de gris duquel se détache difficilement les formes).

Les raisons du cadeau de Méhémet-Ali à Charles X sont très bien expliquées, à savoir se faire pardonner le soutien quasi obligé qu'il avait dû fournir à son suzerain le sultan ottoman dans la répression sanglantes des rebelles grecs.

Ceci est un très bon roman historique pour les jeunes entre 10 et 14 ans, il n'a qu'un seul défaut c'est de vouloir se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Il serait quand même bien que l'on s'abstienne du qualificatif de "véritable histoire de" lorsque l'on n'est pas dans le documentaire et surtout ici où sur les trois personnages principaux, seule la girafe a réellement existé.

Que l'on introduise un jeune garçon et une jeune fille pour mieux intéresser les lecteurs potentiels, cela se comprend mais encore pourrait-on éviter de le faire sur le mode de l'escroquerie. Ni la jeune domestique du préfet des Bouches-du-Rhône (dont le père risque de finir au bagne à la suite d'un malheureux concours de circonstances), ni le jeune Marseillais d'origine égyptienne parlant turc (son père a servi chez les mamelouks de Napoléon Bonaparte) ne sont des personnages anachroniques. Avec les soldats français rentrant d’Égypte, s’embarquèrent sept-cent-soixante mamelouks, janissaires syriens et soldats de la légion grecque, avec leurs familles. Toutefois sous la Terreur blanche en 1815, un certain nombre furent massacrés.

Certaines informations sur les particularités de l'animal:

« Savez-vous jeune fille, dit-il en se tournant vers Rosine, que ces taches sont uniques à chaque girafe? C'est pourquoi je les notes. Ainsi Zarafa est identifiée. D'ailleurs, le nom savant de cet animal est Camelopardalis, car il a le cou d'un chameau et la robe tachetée du léopard. »

Fallait-il laisser croire à 100% dans la fiction que nos deux jeunes héros ont bien existé (ce qu'induit sérieusement le choix du titre) et ne pas préciser dans la partie documentaire qu'ils sont totalement fictifs ? L’album "La véritable histoire de Zarafa : la première girafe de France" de Diane Hofmeyr et Jane Ray, pour des plus jeunes, souffre du même défaut de titre.

L'idée de sombres manœuvres pour s'emparer de la girafe venant de l'ennemi héréditaire anglais n'est pas mauvaise non plus, d'autant qu'une autre girafe offerte par Méhémet-Ali au souverain anglais ne survécut pas. Ce sont parfois de petits détails qui gâchent un grand plaisir potentiel.

Accessible jeunesse Peu d'illustrations Plan chronologique

Zaynab

Note globale :

Par - 675 avis déposés - lectrice régulière

751 critiques
17/05/15
Une sculpture livresque représentant Zarafa a été refaite, l'inauguration est sur le Parvis de la Mairie des 1er et 7e arrondissements de Marseille, Place Léon Blum pour photographier le nouveau look de Zarafa III et son girafon, Marcel Zarafon ce dimanche 17 mai à 18 heures.

http://destimed.fr/+Marseille-La-girafe-Zarafa-relookee-a-droit-a-sa-premiere-seance-photo-dimanche+
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