Avis de Zaynab : "S’il y a quatre mousquetaires et non trois, il y a deux Alexandre Dumas"
Alexandre Dumas père est universellement connu pour ses romans historiques alors qu’ Alexandre Dumas fils est tant un romancier qu’un homme de théâtre. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, il était d’un usage assez courant de donner au fils le prénom usuel du père. Enfant reconnu par son père lorsqu’il atteint sept ans, il fréquente Edmond de Goncourt lors des quelques années où il est scolarisé dans une pension.
Né en 1824, il tombe amoureux entre septembre 1844 et août 1845 de Rose Alphonsine Plessis dite Marie Duplessis, comtesse de Perregaux. Cette dernière est une célèbre courtisane entrée dans ce rôle à environ seize ans, Alexandre Dumas fils la décrit ainsi : « Grande et mince jusqu'à l'exagération, [...] La tête, une merveille, était l'objet d'une coquetterie particulière. [...] Dans un ovale d'une grâce indescriptible, mettez deux yeux noirs surmontés de sourcils d'un arc si pur qu'il semblait peint; voilez ces yeux de grands cils, qui, lorsqu'ils s'abaissaient, jetaient de l'ombre sur la teinte rose de ses joues; tracez un nez fin, droit, spirituel, aux narines un peu ouvertes par une aspiration ardente de la vie sensuelle; dessinez une bouche régulière, dont les lèvres s'ouvraient gracieusement sur des dents blanches comme du lait; colorez la peau de ce velouté qui couvre les pêches qu'aucune main n'a touchées, et vous aurez l'ensemble de cette charmante tête. »
Elle décède de la tuberculose le 3 février 1847. Alexandre Dumas fils romance sa relation avec cette dernière en se présentant sous le nom d’Armand Duval (qui est le narrateur du récit) alors qu’il décrit Marie Duplessis sous le nom de Marguerite Gautier. Ce roman, paru en 1848, sera adapté à plusieurs reprises au cinéma.
Armand Duval obtient réussit à la convaincre de renoncer à sa vie de demi-mondaine afin d’aller vivre avec lui dans un village d’Île-de-France. Toutefois le père d'Armand obtient de Marguerite une rupture d’avec son fils afin que cette liaison (cause de scandale dans la bonne société parisienne) ne nuise pas au projet de mariage de la jeune sœur d'Armand. Le narrateur pense par contre sur l’instant que Marie Duplessis, en bonne lorette, a mis fin à leur liaison car elle a un nouvel amant. Le récit se clôt par la mort solitaire de Marguerite.
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