Avis de Ernest : "Libéral mais modérément"
Charles Forbes René de Montalembert est né le 15 avril 1810 à Londres, d’un père émigré qui a combattu dans l’armée de Condé puis dans les troupes britanniques ; il est mort le 13 mars 1870 à Paris. Fils de pair, il succède en 1837 à son père, décédé six ans plus tôt, dans la haute chambre.
Catholique libéral, il entend organiser un mouvement l’Action catholique qui peut être considéré comme la préfiguration d’un parti démocrate chrétien. Il approuve les révoltes des Polonais et des Belges contre leur souverain et soutient ardemment les Grecs dans leur désir d'indépendance; il suit de près les combats pour l'égalité des droits que mènent les catholiques au Royaume-Uni. C'est donc nombre des problèmes européens que l'on approche à travers la vie de cet homme. Il se fait le chantre de la liberté d’enseignement.
Son libéralisme s’arrête toutefois aux larges portes de la liberté de la presse et à son action pour la privation de vote des ouvriers par le biais du domicile continu depuis trois ans pour être électeur (je n’ai d’ailleurs pas trouvé trace de cette dernière position dans l’ouvrage).
Soutien de Louis-Napoléon Bonaparte à l’élection présidentielle, il devient progressivement un opposant à ce dernier après la proclamation de l’Empire. La question du devenir des états du pape le préoccupe fort évidemment. Ceci lui vaut la perte de son siège de député du Doubs, toute l’administration locale entrant en branle pour éviter sa réélection en 1857. On apprécie la présence d’une petite dizaine de biographies (en moyenne sur trois-quarts de page) autour de personnages qui fréquentèrent Montalembert, on trouve là deux papes.
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