Avis de Ernest : "Retrouver la Belle Époque"
L’ouvrage est sous-titré Kaléidoscope des jours. Paris 1900 est un film documentaire français, réalisé par Nicole Vedrès, il a été présenté au Festival de Cannes en 1947 et a obtenu le prix Louis Leduc. Notons que Nicole Vedrès avait classé, dans l’Entre-deux-guerres, les papiers de Jules et Abel Ferry. Alain Resnais est, pour cette œuvre, assistant réalisateur et documentaliste et le narrateur est Claude Dauphin, le frère de Jean Nohain. C’est un film à base d’archives tant à partir de films (y compris grivois) que d’images fixes d’époque.
À son sujet, Hervé Bazin a écrit « Le cinéma est une machine à retrouver le temps pour mieux le perdre. Paris 1900 marque la naissance de la tragédie proprement cinématographique : celle du Temps ». Madeleine Rebérioux qualifiait cette œuvre de premier film français de montage historique. En fait le récit couvre l’espace de temps allant de l’Exposition universelle de 1900 à la déclaration de la Première Guerre mondiale en 1914, sont évoqués les dimensions de la vie quotidienne, criminelle, mondaine, politique et artistique de la capitale de la France, mais aussi des images évoquant l’Allemagne et les Balkans. On peut en voir un extrait ici
https://www.filmsdocumentaires.com/films/5869-paris-1900 ou là https://www.dailymotion.com/video/x6xhqmf
et on peut se procurer le film là
http://www.dorianefilms.com/description.php?id=1098&target=new&PHPSESSID=
L’ouvrage propose cinq chapitres : Un art du montage, Qu’est-ce-que le cinéma pour Nicole Vedrès, Pas tout à fait une histoire, Inventer Paris 1900, L’idée-forme 1900. Roland-François Lack a rédigé seulement la dernière partie de l’ouvrage intitulée " Nicole Vedrès et les cinéastes de la Nouvelle Vague". On peut retenir ceci de l’ouvrage :
« le film, à tous les niveaux de sa réalisation, porte moins sur le savoir de l’histoire et les analyses des faits qu’il n’en modifie les attentes » (page 172)
Pour tous publics Aucune illustration
Séminaire Histoire culturelle du cinéma, 18h-20h, Institut national d’histoire de l’art (INHA) – Galerie Colbert -2 rue Vivienne ou 6 rue des Petits-Champs, 75002 Paris, salle René Jullian (1er étage)