Le chien des Baskerville

Comme l’expliquent les pages documentaires, cet ouvrage est un des romans policiers anglais de Sir Arthur Conan Doyle des plus connus. Il a fait l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques, télévisuelles et radiophoniques. En 1992 et 2010, il avait eu une version en BD, la première n’était pas très réussie car présentait de façon trop complexe le récit et la seconde cumulait graphisme et couleurs peu élégantes.

Rien de tout cela avec cette version chez Usborne. Le récit est fluide, et la légende est bien expliquée sur une double-page ; le graphisme est réaliste et les décors sont travaillés certes mais de façon non excessive.

L’action  se déroule à la Belle Époque à Londres puis dans le Dartmoor, région montagneuse du Devon, un comté limitrophe des Cornouailles. On se trouve souvent dans un château entouré par la lande. Après la mort, dans des conditions mystérieuses, de Sir Charles Baskerville en raison d’une crise cardiaque, le dernier descendant de la famille Baskerville, traverse l’Atlantique pour hériter. Ce dernier Sir Henry est-il lui-même en danger dans son manoir ? Le docteur Watson part en éclaireur pendant que Sherlock Holmes mène son enquête en parallèle. La présence d’un prisonnier évadé dans les parages apporte un élément déstabilisant.

Le récit est bien ancré dans une région où existe une légende autour de chiens fantômes, liée en particulier à un personnage historique du Devon, à savoir Richard Cabell III, mort en 1677 ; il était soupçonné de pacte avec le diable. Grand chasseur, il se transformerait en chien hurleur à la tête d’une meute à l’anniversaire de sa mort, ce qui expliquerait l’énorme dalle qui aurait été placée au sommet de la tombe pour empêcher le fantôme de l'écuyer de s'échapper. Soulignons, qu’une fois de plus, avec Usborne, la qualité est accessible à un prix raisonnable, bien en-dessous de celui habituel d’un album de BD.