Voici un roman de Philippe Grandcoing qui se base sur des faits qui se déroulèrent à la Belle Époque et qui furent bien décrits dans La Belle Époque des pilleurs d'églises de Vincent Brousse et ce même Philippe Grandcoing.
Au moment où la loi de Séparation de l’Église et de l’État est voté, un trafic d’objets du culte existe. Les voleurs seront retrouvés grâce au député-maire socialiste de Limoges mais les receleurs ne seront pas inquiétés.
Dans ce roman, un antiquaire parisien est recruté pour mener l’enquête, aux côtés de l’inspecteur Jules Lerouet, car la presse catholique crie au scandale que constitue ce pillage d’un certain héritage culturel français (certains objets franchissant même la frontière) et les anticléricaux accusent les curés de vendre des objets de valeur (patrimoniale et financière) pour qu’ils ne risquent pas de tomber dans les mains de la République et pour se faire un bas de laine maintenant qu’ils ne sont plus payés par l’État.
Le romancier met dans le récit Malvy ministre de l’Intérieur au moment de la déclaration de guerre, les attaques de Clemenceau à son encontre le conduiront à devoir répondre d’une accusation de trahison en 1918. En 1906, comme douze ans plus tard, Clemenceau est Président du conseil (l’équivalent de Premier ministre) et c’est au début du siècle qu’il crée les brigades régionales de police mobile, dite brigades du Tigre.