Avis de Benjamin : "LES COULEURS TRICOLORES DU PANACHE ET DE LA SPLENDEUR"
Dans le prologue, on apprend qu’à Luchon en 1885, Edmond Rostand rencontra un amoureux transis qui lui demanda d’écrire des mots touchants pour une femme, mots qu’il reprendrait pour les envoyer à sa fiancée en son propre nom. On devine là quel succès littéraire résulta de cet épisode de la vie de l’écrivain.
Luchon compta beaucoup dans la vie de ce dernier puisque c’est là qu’il rencontra sa future épouse Rosemonde Gérard, une poétesse dont certaines, dans les milieux féministes, avancèrent qu’elle fut le nègre littéraire d’Edmond Rostand pour plusieurs de ces œuvres. En tout cas Rosemonde Gérard avait trouvé mention de Cyrano de Bergerac en s'intéressant au château de Mauvières et elle parla de celui-ci à son mari qui ne le connaissait pas.
Le récit revient sur la jeunesse de l’auteur (donc sur les sources provençales de la famille Rostand) et se poursuit chronologiquement en évoquant évènements personnels et productions littéraires. On retourne là dans le Sud-Ouest puisqu’il est évoquée la villa de l’écrivain à Cambo-les-Bains achetée en 1902 dans le département qui s’appelait alors les Basses-Pyrénées (il est devenu les Pyrénées-Atlantiques en 1969). Aujourd’hui cette demeure baptisée "Arnaga" abrite le musée Edmond Rostand. Des réceptions fastueuses s'y auraient déroulées à partir de 1906 (année de la fin de la rénovation) selon certains; elles participeraient à l’engloutissement des revenus de l’auteur. Le contenu de cet ouvrage réfute ces propos (pages 82-83).
La Grande Guerre voit Edmond Rostand prendre un soutien patriotique tant par des poèmes que des actions auprès des poilus. Ces années sont éprouvantes du point de vue sentimental puisqu’il perd sa mère et que son couple se disloque, chacun allant voir de son côté. L’auteur est avec notamment Apollinaire, une victime de la Grippe espagnole.
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