Avis de Benjamin : "Mon Vendéen chez les sauvages"
Il s’agit là de la version pour les jeunes de Narcisse Pelletier, sa vie en blanc et noir. Pour cet ouvrage, l’auteure passe d’un narrateur externe à un narrateur interne à savoir un poisson nommé Napoléon. Il s’agit d’une espèce de poisson osseux marin démersal de la famille des Labridae, pouvant atteindre 2,30 m de long et peser près de 200 kg. Sa bosse proéminente sur le front rappelle le chapeau de Napoléon, d’où son nom. Il vit dans l’Océan indien et l’Océan pacifique.
Rappelons que nos sources les plus fiables sur la vie de Narcisse Pelletier proviennent d’un ouvrage de Constant Merland, médecin de l'Hospice de La Roche-sur-Yon en Vendée ; cette dernière ville s’appela plusieurs années Napoléon ou Napoléon-Vendée. On peut voir là un clin d’œil à cette cité en nommant le narrateur Napoléon.
Narcisse Pelletier né le 1er janvier 1844 à Saint-Gilles-sur-Vie est mousse sur un bateau qui fait naufrage près de l’île Rossel située à l’est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il monte sur une chaloupe avec les survivants européens mais notre mousse blessé est abandonné fin septembre 1858 sur une île près des côtes du Queensland (une région de l'Australie).
Notre Vendéen est alors âgé de 14 ans, il va être recueilli par des aborigènes et va vivre dans la tribu Wanthaala durant dix-sept ans. Avec de petites illustrations personnelles ayant un côté fringant et des reproductions de documents d’époque, Laurence F. Daigneau rend accessible à notamment des collégiens un récit de vie captivant. Le titre de notre présentation est à la fois une allusion à la série des "Mon curé chez", un personnage créé par Clément Vautel et d’autre part avec mot "sauvages" au discours tenu par la presse de l’époque pour désigner la tribu d’accueil de Narcisse Pelletier.
Accessible jeunesse Beaucoup d'illustrations