Avis de Octave : "La mémoire clemenciste en Vendée"
Voici un ouvrage conçu pour rappeler les lieux du département de la Vendée en rapport avec Georges Clemenceau en précisant de plus les dates qui ont marqué sa présence. Sachant que fin 2017 doit être inauguré, pour le centenaire de son ministère de guerre, le musée Georges Clemenceau dans les locaux qui ont vu naître le Tigre en 1841, cet ouvrage est d’actualité. En effet jusqu’à présent si le village de Mouilleron-en-Pareds (non loin des limites du département des Deux-Sèvres) avait un musée De Lattre-Georges Clemenceau, ses locaux n’étaient constitués que de bâtiments en rapport avec le maréchal de France. En 2005 la maison natale de Georges Clemenceau fut acquise par l’État et au milieu de 2015 débutèrent des travaux.
Dans les premières pages de l’ouvrage apparaît une carte du département de Vendée, ce qui permet de repérer, marquées en rouge, villes et villages liés à la mémoire de Georges Clemenceau. On démarre ensuite donc par Mouilleron-en-Pareds avec la maison de son grand-père maternel (de confession protestante) qui fut maire républicain du village ; en effet sa mère avait désiré accoucher dans la maison de ses parents (on peut considérer que c’était une tradition à l’époque). C’est l’occasion ici d’évoquer la famille maternelle du futur Tigre.
Avec les pages suivantes autour de La Réorthe ce sont les ancêtres paternels de Georges Clemenceau qui nous sont présentés ; on y compte de nombreux médecins. L’un d’eux doit officiellement abjurer le calvinisme l’année de la Révocation de l’Édit de Nantes. On passe ensuite à Sainte-Hermine où notre personnage a son monument inauguré en 1921 en sa présence.
On nous parle ensuite du voyage officiel en Vendée, qu’il fit en 1906 comme ministre de l’Intérieur ; il fut systématiquement boycotté par tous les élus catholiques et même le maire de Mouilleron-en-Pareds, grand-père de de Lattre de Tassigny, lui refuse à cette occasion d’accéder à la mairie. Toutefois, dans une proportion bien plus importante que ne semble l’imaginer Hervé Retailleau, avant 1914 de nombreuses communes de Vendée ont des maires républicains.
On passe ensuite à Saint-Vincent-sur-Jard où Georges Clemenceau vient finir ses jours, face à la mer. De là il lui arrive de se rendre aux Sables-d’Olonne, d’où quelques photographies en rapport. Dans ces pages d’autres voyages plus lointains sont cités, il les effectue à l’étranger dans les années 1920. Vers la fin est évoquée sa mort, son enterrement et les visites de personnalités sur sa tombe dans la commune de Mouchamps. Cet ouvrage est très largement illustré, il est très agréable en conséquence de commencer par le feuilleter. On aurait pu éviter de coller le cœur vendéen sur la photographie de Clemenceau en couverture car d’abord le dessin choisi de ce symbole est postérieur à sa mort et parce qu’ensuite, à l’époque où il vivait, il symbolisait les idées qu’il combattait.
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