L’Exploit de Gustave Eiffel

Des pages documentaires sont présentes au début de l’ouvrage (où elles situent la période et présentent Gustave Eiffel) et à la fin (où elles sont centrées sur la Tour Eiffel).

Il est bon d’informer que la construction de la Tour Eiffel est liée au désir de célébrer le centenaire de du début de la Révolution française. L’idée de sa construction remonte à 1884 et après l’élection en 1885 de Jules Grévy à la présidence de la République le ministre du Commerce Édouard Lockroy lance un concours à destination des architectes en vue de réaliser des bâtiments pour l’Exposition universelle de 1889.

«— Je veux du spectaculaire. Du spec-ta-cu-laire !
Gustave Eiffel dévisage tour à tour ses collaborateurs, Maurice Koechlin et Émile Nouguier. Les deux hommes restent muets. Ils attendent qu’Eiffel développe.
Celui-ci marche de long en large dans son bureau, expliquant, de plus en plus excité :
— Vous vous rendez compte ? 1889 ! Cela fera exactement cent ans que la Révolution a éclaté. Et voyez ce que nous avons réalisé depuis : les belles idées d’alors ont été mises en application, et nous sommes en république. Cela mérite d’être fêté dignement, non ?»

Face au projet d’Eiffel la levée de boucliers est très intense et issue de tous les milieux. Et le chantier connaît même une grève !

« Six mois s'écoulent dans un tourbillon incessant. L'Exposition universelle de 1889 est un formidable succès, et la tour y est pour beaucoup. Naturellement, certains continuent de la trouver très laide et ils le font savoir. Ils écrivent des poèmes ou des articles qui se moquent d'elle et de son inventeur ; ils dessinent des caricatures ; ils inventent des chansons. Eiffel n'y prête pas attention. Car dans le même temps, de nombreux admirateurs lui envoient des lettres de remerciement ou écrivent eux aussi des poèmes, des articles, des chansons pour déclarer à quel point la tour est belle, et affirmer qu'elle représente la modernité et le siècle qui s'annonce. »

Après un premier succès qui se mesure au nombre de ses visiteurs, l’idée revient en 1900 de la démonter. Finalement c’est le développement des systèmes de communication qui lèvera définitivement l’hypothèque de la voir disparaître. On offre dans cet ouvrage une petite demi-douzaine d’illustrations pleine page en noir et blanc.