Avis de Ernest : "Li mirau soun creba! (Le miroir est cassé !)"
Cet ouvrage est bilingue, les deux langues étant le provençal et le français. Mirèio renvoie au nom de Myriam et donc de Marie. Au-delà du récit, un poème fabuleux en douze chants, ce texte permet d’approcher la vie quotidienne et les traditions provençales existantes au XIXe siècle ou des objets patrimoniaux telle la Vénus d’Arles. Certaines légendes sont évoquées au passage comme celle des Trois saintes Maries de la mer ou la Tarasque.
Mireille est la fille de riches propriétaires provençaux aux Baux, elle est amoureuse de Vincent, fils d’une modeste famille de vanniers ("panieraire" en provençal). La famille de la première s’oppose à la perspective d’un tel mariage. Mireille se dirige vers les Saintes-Maries-de-la-Mer afin d’y prier les saintes afin que ses parents reviennent sur leur décision de refus. Sous le soleil d'été, elle traverse la Camargue et est victime d’une insolation. Les saintes lui apparaissent, elles racontent leur histoire et lui font comprendre que le bonheur l’attend dans l'autre monde. Ses parents la retrouvent, alors que Mireille apaisée doucement glisse vers la mort.
Gustave Fayet (Béziers, 20 mai 1865 – Carcassonne, 24 septembre 1925) illustre, à la plume et au roseau, par le noir et blanc, en soixante-douze planches, les paysages traversés par Mireille. Un temps conservateur du musée de Béziers, Gustave Fayet fait l’acquisition en 1908 de l’abbaye de Fontfroide (sur le territoire communal de Narbonne) et l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon qui sont encore la propriété des descendants de Gustave Fayet.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations