La Commune

François Broche est l'auteur de biographies d'écrivains (Barrès, Anna de Noailles, Léon Daudet) et de nombreux ouvrages consacrés au général de Gaulle et aux diverses situations des Français durant la Seconde Guerre mondiale (sous L’Occupation ou dans les Forces françaises libres).

La Commune est un des rares évènements historiques que l’ensemble des gens de gauche et d’extrême-gauche commémorent ensemble. D’ailleurs l’association "Faisons Vivre la Commune !" fut créée en 2018 dans le but de coordonner des initiatives visant à célébrer les 150 ans de l’évènement (voir https://faisonsvivrelacommune.org/actualites-de-la-commune-n7-hiver-2020/). On se doute que les circonstances liées à l’épidémie ont brimé bien des projets.

François Broche entend se faire historien des évènements qui enclenchèrent le soulèvement des Parisiens (donc de faits comme la reddition des troupes de Bazaine à Metz) et des faits militaires qui opposent versaillais et communards. Sur ce point tout le monde le suivra, par contre, en s’appuyant en particulier sur les commentaires de Louis Rossel, délégué à la Guerre de la Commune mais en conflit avec nombre de chefs parisiens dont Félix Pyat ce qui lui vaut une arrestation de la part de communards, il dresse une légende noire des actions de la Commune qui déplaira fortement à certains lecteurs.

On gagnera donc à connaître les lignes de François Broche pour approcher les limites des agissements de nombre de communards mais on aura également intérêt de trouver un tableau des œuvres (certes parfois indécises dans leurs résultats) de la Commune notamment en matière de démocratie sociale et d’émancipation des femmes. Pour aller vers d’autres ouvrages, on se reportera à l’article de Jérôme Lamy, intitulé " La Commune, une histoire plurielle" (https://journals.openedition.org/chrhc/15911).

On conviendra que les circonstances ne favorisèrent guère les communards dans la réalisation de l’ensemble de leurs projets ambitieux. Page 88, on relève avec intérêt les arguments de Gustave Courbet pour justifier la destruction de la Colonne Vendôme.