Les Rochefort

Christian Laborie est né en 1948 à Tourcoing. Devenu professeur d’histoire-géographie, il habite dans le Gard depuis 1978, vivant entre Alès et Anduze. Cévenol d’adoption, il livre là le premier tome d’une série en cinq volumes intitulée La saga des Rochefort.

L’action démarre en 1878 à Nîmes, avec l’abandon d’un bébé de quelques jours à un orphelinat tenu par les sœurs. Né vraisemblablement le jour de la Saint-Vincent alors fêté en janvier, ce garçon est nommé à l’état-civil comme Vincent Janvier.

Durant la même période décède Catherine Rochefort, à l’âge de dix-neuf ans. Elle est la fille d’Éléonore Letellier et d’Anselme Rochefort, appartenant à une famille qui était passée de la sériciculture à la fabrication de la toile de Nîmes qu’un Levi Strass importait alors aux USA afin de confectionner des jeans.

Anselme Rochefort, avait d’abord épousé en 1879 Éléonore Letellier qui avait amené des capitaux pour permettre la remise à flots des affaires de son mari. Cette dernière meurt dans des circonstances tragiques en 1881. Élisabeth Anglade épouse trois ans plus tard Anselme Rochefort. Ils auront quatre enfants.

Les Rouvière exploitent la dure terre cévenole près d’Anduze. Bien qu’un tout un monde sépare cette famille de la première, tant par le milieu social que par la religion (les Rouvière sont calvinistes) on va voir comment elles vont lier entre elles de multiples liens. Ces huguenots adoptent Vincent Janvier à l’âge de sept ans, car ils entendent avoir un fils, n’ayant eu que des filles. Après avoir subi les réprimandes dans l’école des sœurs, il découvre la bientraitance qui règne à l’école laïque de la part de l’instituteur mais il subit un ostracisme violent de la part de ses camarades qui ne le voient que comme un bâtard.

Au début des deux tiers de l’ouvrage, on assiste à la mobilisation d’août 1914. Le derniers tiers balaie par plusieurs focalisations la période allant de la Grande Guerre à 1930.