Avis de Xirong : "Toutes les nations héroïques, Perses, Romains, Germains (...) furent longtemps iconoclastes (Michelet)"
Irène est née deux ans avant le concile de Hiéra (ou putôt Hiéreia) qui, en août 754, entérine la condamnation de la production et de la vénération des images, un culte déjà aboli en 730 et notamment alors promu par Jean Damascène. On considère que la période iconoclaste s’étend de 726 à 843 pour l’empire byzantin. Toutefois des souverains iconodules (ou iconophiles) tentent de remettre en usage, durant cette période, la vénération des icônes.
Née à Athènes, elle est orpheline très jeune, aussi elle est prise en charge par son oncle ou cousin Constantin Sarantapechos qui était un patricien et peut-être aussi un stratège (« général militaire ») du thème de Hellas à la fin du VIIIe siècle.
Alors qu’elle a une quinzaine d'années, elle se rend dans la cité impériale et s’y marie avec Léon le Khazar (l’héritier du trône, ayant ce surnom du fait des origines de sa mère) d’une demi-douzaine d’année son aîné. Elle accouche en 771 d’un enfant prénommé Constantin et son mari devient empereur quatre ans plus tard.
Du fait de l’exil de deux des frères de l’empereur forcés à devenir moines (en raison d’un complot visant à renverser le basileus), à la mort de Léon le Khazar Irène exerce un rôle de régente du fait de la jeunesse de son fils Constantin VI. Les Abbasides et les Slaves causent bien des soucis à l’empire. Irène profite de la démission du patriarche de Byzance pour faire élire à sa place Taraise un de ses intimes. L’armée est d’opinion iconoclaste et elle met un terme à un premier concile qui entendait réintroduire des pratiques iconophiles. Les arguments des deux camps sont bien développés à un moment du récit,au cours d'une discussion entre Irène iconophile et son mari iconoclate, cette histoire permet d’appréhender une dimension fondamentale de l’église orthodoxe.
coup de coeur !Pour tous publics Beaucoup d'illustrations