Avis de Adam Craponne : "Un Richard sans cœur et sans lion"
Cet ouvrage compte une vingtaine de chapitre qui porte dans leur nom le lieu et le temps de l’action comme "Worcester mai 1477" ou "Château de Middleham Yorkshire juin 1483". En fait les cent-vingt premières pages nous évoquent:
- l'enfance d'Anne Neville dans le Yorkshire jusqu’à ses fiançailles avec le Prince Édouard de Lancaster ou Édouard de Westminster (fils d’Henri VI, se voulant aussi roi de France d’après le Traité de Troyes)
- les soixante-dix pages qui suivent content l’espace de temps, qui comprend son mariage au 13 décembre 1470 dans la cathédrale d’Angers et se termine par son veuvage le 4 mai 1471, et sa présence auprès de sa belle-mère Marguerite d'Anjou
- les soixante-dix pages d’après où Anne est auprès de sa sœur Isabelle Neville (épouse de George Plantagenêt, duc de Clarence) jusqu'à ce que soit décidé son mariage avec Richard le duc de Gloucester
- les deux-cent pages qui couvrent en particulier son nouveau mariage avec Richard en juillet 1472, frère du roi Édouard IV
- les soixante-dix pages où elle est reine d’Angleterre jusqu’en mars 1485, son mari règnant à partir de 1483 (et jusqu’à l’été 1485) sous le titre de Richard III car ayant fait déclarer illégitimes, puis fait assassiner les enfants d’Édouard IV.
L’auteur nous plonge dans l’univers intrigant d’un moment clé de la Guerre des Deux Roses, on reste captiver d’une page à l’autre. L’on perçoit bien l’habileté diplomatique du roi français Charles VII à la fin de son règne et on mesure l’influence que sa nièce Marguerite d'Anjou eut dans le déroulement de cette guerre civile anglaise. Son père René d’Anjou, dit "le bon roi René", dû payer une rançon de 50 000 écus pour sa libération après l’assassinat en 1471 d’Henri VI. Pour y parvenir René d’Anjou s’adresse à Louis XI qui règle la somme en échange du renoncement de Marguerite d'Anjou à ses droits sur l’héritage angevin ; ceci facilita l’acquisition de la Provence par ce même Louis XI.
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