Avis de Benjamin : "La foi qui déplace les pierres"
Il s’agit, sous forme romancé, de dresser le portait de personnages médiévaux, historiques ou fictifs, dont la vie a été plus ou moins marquée par un intérêt pour la construction de cathédrales, de collégiales ou d’importants lieux de culte.
Afin d’accrocher le lecteur, l’idée est de faire parler successivement, sur une moyenne d’environ dix pages, dix personnes, à savoir Louis VII, Suger, Marguerite de Provence épouse de Saint Louis, le maître d’œuvre Villard de Honnecourt, le chanoine Thomas de Courcelles, le maître verrier Gherlac, l’aubergiste Florence Genevote Morin-Raguenel, Charles VI, Pierre de Celles un évêque de Chartres.
On remarque le choix d’une femme de la plus haute noblesse et d’une femme tenant un commerce vers 1200 à côté du chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les informations distillées sont légions et parfois très peu connues, ainsi Florence Genevote Morin-Raguenel nous révèle que Philippe Auguste, en expulsant les juifs, fut à l’origine de la transformation d’une synagogue en une église dédiée à Marie-Madeleine (ce bâtiment, situé dans l’île de la Cité, est vendu en 1793 puis démoli peu après).
De l’introduction, on retiendra particulièrement que : « L’arc brisé est connu en d’Islam avant d’être mis à l’honneur dans l’Occident latin. La mosquée d’el-Aqsa à Jérusalem et la mosquée d’Ibn-Tulun au Caire sont des exemples connus » (page 13). On apprécie beaucoup la chronologie, sur quinze pages, qui démarre en 987 avec la montée sur le trône d’Hugues Capet et se clôt véritablement en 1520 avec le début de l’édification de la façade du transept sud de la cathédrale de Senlis. Le premier évènement religieux est daté de 1020, c’est celui de l’incendie d’une première église cathédrale de Chartres et le second évoque le début de la construction de la nef de l’église abbatiale du Mont-Saint-Michel.
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