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Tournois et jeux d'armes au Moyen Âge

Tournois et jeux d'armes au Moyen Âge
Ouest-France 48 pages
1 critique de lecteur

Avis de Adam Craponne : "Faut pas chercher midi en l'an quatorze cent"

Dans le premier chapitre, rappelle que

« Les premiers tournois du XIIe siècle - violentes batailles en rase-campagne dont le champion fut Guillaume le Maréchal - sont très différents de ceux du XIVe siècle, limités à un champ clos avec l'emploi d'armes courtoises et donnés "en l'honneur des dames" ». (page 2)

« Dans cette société militaire, les entrées royales ou princières donnent lieu à de véritables mises en scènes exaltant les combats. Ainsi pour son entrée solennelle à Paris en novembre 1380, le roi Charles VI préside de splendides fêtes, les chevaliers et les seigneurs passent trois jours en tournois et jeux d’armes » (page 3)

Avant d’arriver à la présentation des tournois, l’auteur monter les exercices auxquels s’exercent les chevaliers et comment ils peuvent être travestis en jeux chez les paysans, comme en Bretagne où on a adapté la quintaine en jeu sur un bateau (page 4). Au XIIe et XIIIe siècle les tournois sont d’une extrême violence et peuvent en plus dégénérer, ainsi le duc de Bretagne Geoffroy Plantagenêt (fils d’Aliénor d’Aquitaine) meurt en 1186 dans un tournoi donné en son honneur. Une double page est consacré à Guillaume le Maréchal, qui fut, outre le dévoué homme de confiance du mari d’Aliénor d’Aquitaine et de ses fils (dont Richard Cœur de Lion), un modèle de chevalier et un champion extraordinaire dans les tournois. Il est bon de préciser, qu’en ces premiers temps, le chevalier vaincu était alors le captif du vainqueur et ceci explique que Guillaume le Maréchal s’enrichit considérablement avec les rançons qu’il reçut et accessoirement le cheval de l’adversaire vaincu qui lui revenait.  

Devenus prétextes à fêtes où la dimension spectaculaire l’emporte sur la simulation d’un véritable combat, les tournois se codifient en particulier en se référant au "Traité de la forme et devis d’un tournoi" que l’on doit à René d’Anjou (connu aussi sous le nom de Roi René). Toutefois la mort d’Henri II en 1559 à Paris,  lors d’un tournoi organisé à l’occasion du mariage de la sœur du roi avec le duc de Savoie et de Philippe II avec la fille du roi de France, entraîne la fin des tournois. Il est vrai aussi que l’équipement du chevalier en tournoi s’éloignait alors considérablement de celui que les nobles  portaient sur le champ de bataille. La recherche   iconographique a été très importante, si bien que le texte n’occupe qu’un tiers de la surface totale du livre.            

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Adam Craponne

Note globale :

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