Avis de Benjamin : "Dominique, nique, nique s'en allait tout simplement, routier, pauvre et chantant"
Dominique de Guzmán est né vers 1170 en Vieille-Castille et il est décédé en 1221 à Bologne en Italie. Dès 1205, il combat pacifiquement l’hérésie des "bons hommes". Dix ans après sa mort, le pape Grégoire IX utilise l’ordre des Dominicains (sans compter celui des Franciscains) pour combattre les idées véhiculées par les Cathares mais cette fois-ci avec l’appui de la Sainte Inquisition. D’ailleurs ce n’est qu’en 1252, avec la bénédiction du pape Innocent IV que l’Inquisition fait usage de la torture.
"Saint Dominique : les chemins du cœur" a déjà le grand mérite de lever l’accusation de complicité de crimes en l’encontre de Saint Dominique. Cet album sort à l’occasion du huit centième anniversaire de l’ordre des Dominicains ou des Prêcheurs (parfois surnommés aussi les Jacobins) dont l’organisation est mise au clair courant 1215 et c’est vers décembre 1216 que Dominique reçoit l’approbation ecclésiale du pape Honorius III. Dominique de Guzmán est canonisé dès 1234. La dernière page traite du devenir de l’ordre du XVIe au XXe siècle, rappelant que lui appartenaient des grandes figures comme Bartholomé de Las Casas (défenseur des Amérindiens face aux exactions des conquistadors), Pie V (réussissant à mettre sur pied la coalition qui arrête sur mer l’expansion turque à Lépante), Henri Lacordaire, Yves Congar, Philippe Maillard…
Une bonne part de l’action se déroule dans divers lieux de la province du Languedoc. Par ailleurs les premières pages rappellent qu'autour de 1200 les musulmans occupent encore une large part de la pénnisule ibérique.
Le dessin renvoie à la ligne claire, les textes sont relativement copieux sans être indigestes, d’autant que le contenu des encadrés est réduit au stricte minimum. On parcourt volontiers donc un récit d’une grande fluidité. Ce titre est accessible de ce fait à des collégiens, mais il ne leur est pas uniquement réservé.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations
