Avis de Zaynab : "Frêne adorait boire de la frênette comme beaucoup d'autres aux temps médiévaux"
Alors que viennent d’être révélés les vainqueurs du prix du roman de littérature de jeunesse pour 2014/2015, les sélectionnés pour l’année scolaire suivantes sont donnés. Il y a trois niveaux CM2/Sixième, Cinquième/Quatrième, Troisième/Seconde. On consultera, pour connaître tout sur le prix, avec intérêt cette page http://www.prhj41.fr/.
Pour la première catégorie le choix s’est porté sur quatre titres, à savoir "Maudite soit la guerre" (qui est en fait un album historique d’une grande qualité, présenté ici en décembre 2014), " Les grandes énigmes de l'Histoire - La bête du Gevaudan" chez Bayard , "Méryptha" d'Aude Gros de Beler chez Acte sud jeunesse et "L’enfant trouvée de l’abbaye".
Comme toujours, les documentalistes du Loir-et-Cher qui font la sélection ont varié les périodes mais cette année ont nettement moins diversifiée les lieux puisque l’on a trois actions sur quatre en France, respectivement la Creuse, ce qui deviendra un siècle plus tard la Lozère et enfin pour celui qui nous intéresse ici une bonne partie de la Normandie (d’Argentan à Rouen).
Dans "L’enfant trouvée de l’abbaye" le temps est scrupuleusement précisé, l’action débute en 1247, fait un saut en 1262 pour se clore en 1265. L’auteur ne le précise pas mais cette province n’appartient plus au roi d’Angleterre que depuis 1204.
Comme son titre l’indique, l’intrigue est basée sur la recherche par une enfant Frêne de ses origines. Dès le départ on sait qu’elles sont nobles, et plusieurs objets sont laissés avec le bébé ce qui facilitera la reconnaissance ultérieure de la jeune fille par sa mère. En effet l’originalité est ici qu’au moment où la jeune fille désespère de retrouver sa mère, cette dernière reçoit des indices de son existence proche et joue un rôle actif dans l’intrigue. La raison essentielle qui explique l’abandon du bébé par sa mère est une superstition liée aux jumeaux. Est-elle si courante que cela dans l’univers médiéval, je n’en suis point sûr surtout en milieu cultivé.
L’ouvrage est bien écrit, épargne les longues descriptions et permet d’aborder la question de la vie des religieux dans les abbayes et de la noblesse ainsi que de la vie en milieu urbain.
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