Avis de Benjamin : "Les crèches en Vendée étaient admirées, je les ai rencontrés au Poiré"
Certains ont pu suivre les multiples rebondissements autour de la présence, autour de Noël, de crèches dans des hôtels de département ou de la région. La Libre pensée dénonçant le fait en s’appuyant sur la loi 1905. Au stade actuel, sous certaines conditions dont celles de pouvoir se rattacher à une tradition culturelle locale, elles sont admises. Si bien qu’à la fin 2017 le tribunal administratif de Lyon s'est prononcé sur l'illégalité de l'installation par Laurent Wauquiez de la crèche de Noël au siège de la région, la cour administrative d'appel de Nantes a finalement autorisé cette pratique au département de Vendée.
Dans l’ouvrage de Maurice Bedon, on n’a pas de photographies de crèches mais on la preuve qu’elles avaient leur place dans les églises de ce département issu du Bas-Poitou puisque nous voyons page 49 un cliché très intéressant pris, au début des années 1950, par le journaliste Valentin Roussière (qui fit ses débuts avant-guerre au Phare de Loire et travaillait alors à Presse-Océan). En effet on peut découvrir, devant l’église du Poiré-sur-Vie, « la vente aux enchères des offrandes faites à l’enfant Jésus pendant la période la Créche ». Ceci montre par ailleurs que ces dons étaient composés de fruits et légumes.
Dans l’introduction, Maurice Bedon fait un petit historique du canton du Poiré-sur-Vie, devenu depuis peu le canton d’Aizenay vu le poids démographique de cette dernière commune. On nous y parle des évènements sous la Révolution française et on apprend que Belleville-sur-Vie se réclame du titre de capitale de la Vendée militaire en raison d’une présence prolongée du général vendéen Charrette en 1794 et 1795. Pour les béotiens sur la question, rappelons que pour le titre de capitale de la Vendée militaire il y a concurrence avec Châtillon-sur-Sèvres (depuis 1965 la commune est redevenue Mauléon comme avant le milieu du XVIIIe siècle) et Cholet.
On a d’ailleurs des clichés en rapport avec les évènements révolutionnaires et en particulier le vitrail des Lucs-sur-Boulogne où l’on voit l’abbé Barbedette face à un soldat bleu. Alors que la préfecture proche La Roche-sur-Yon est marquée par un esprit laïc, ici le catholicisme fut très prégnant et détail significatif le monument aux morts du Poiré-sur-Vie porte un crucifix funéraire ce qui est contraire aux lois laïques (page 48).
Par ailleurs on a pour Saint-Denis-la-Chevasse une image de la cloche portant le nom d’un certain nombre de morts pour la France de la commune pour la Première Guerre mondiale; elle est bénie deux semaines après qu'Hitler ait mis ses troupes en Rhénanie, en violation avec le Traité de Versailles. Juste trois ans plus tard après son installation officielle le 22 mars 1939 Adolf Hitler contraignait la Lituanie de lui céder le territoire de Memel (Klaipéda aujourd’hui), c’était la dernière annexion avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
Les photographies proposées ne sont loin toutes tirées de cartes postales, ce qui permet outre de varier les sujets de remonter en gros la totalité du XXe siècle (on a également des clichés des années 1980). À ce propos un des clichés, jugés les plus intéressants, pourrait être celui où trois soldats de la Wehrmacht ont une attitude protectrice vis-à-vis d’une enfant des Lucs-sur-Boulogne, enfant vue son âge qui ne peut être la fille de l’un d’eux. L’ouvrage traite des communes une à une : Aizenay, Le Poiré-sur-Vie, Belleville-sur-Vie, Beaufou, Saligny, Les Lucs-sur-Boulogne, Saint-Denis-la Chevasse et La Genétouze.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations