Avis de TISSERAND : "super"
Pour tous publics Quelques illustrations Plan chronologique
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Marcel Thomas naît en 1919 dans les Vosges, son père Adrien s’engagea à dix-huit ans au 152e RI caserné à Épinal et surnommé le régiment des Diables Rouges. Quand il revint de la guerre, il ne retrouva pas la ferme familiale qui avait été vendue, faute de bras pour l’entretenir. Il fut garde-champêtre et sacristain à Thiéfosse dans ce département puis employé en particulier comme garde-chasse et chauffeur par M. de la Gabbe dans la Haute-Saône à Montbozon (entre Vesoul et Baume-les-Dames) enfin facteur à Saint-Maurice-sur-Moselle. Sa mère fut employée comme ouvrière dans le textile. On suit sa scolarité en milieu laïque, alors que sa famille est catholique et que le père est membre du Partit social français du colonel de La Roque. Le PSF fut de 1936 à 1940 le premier parti de masse de la droite française, ceci explique la présence d’un facteur dans ses rangs ; jusqu’alors les partis modérés rassemblaient des élus ou des personnes qui entendaient le devenir.
On suit l’arrivée de la radio dans le foyer en 1929 et l’esprit de compétition qui existait au niveau des instituteurs du même canton pour avoir leur élève reçu premier au certificat d’études. Au cours complémentaire du Thillot, Marcel Thomas prépare le brevet élémentaire, et ensuite le concours d’entrée à l’École normale de Mirecourt. Le directeur de cette institution de formation des maîtres est alors Chanel et le narrateur se plaint d’avoir subi certaines discriminations du fait des opinions de son père. Bien classé à l’issue de la sortie de l’EN, il se retrouve enseignant dans le cours complémentaire du Thillot qui reçoit les élèves déjà pourvus du certificat d’études.
Puis c’est la Seconde guerre mondiale, il commence par suive la formation d’élève-officier au camp d’Auvours dans la Sarthe. L’armistice le surprend dans les Alpes-Maritimes où Mussolini a tenté une percée ; il encadre ensuite les chantiers de jeunesse au Vernazoubre dans l’Hérault puis à Mauriac dans le Cantal. À l’automne 1943 il rejoint les Vosges où il reprend un poste d’instituteur et retrouve sa fiancée d’avant-guerre qu’il épouse. On verra comment il participe à la Résistance au sein du maquis de Corcieux, ce qui le conduira à Dachau et Auschwitz. Le fait de parler allemand fut pour lui un atout dans cet univers concentrationnaire.
Après la guerre, il est professeur de collège, il vous évoque brièvement son fils pour la période où ce dernier fut député des Vosges. Hors de Lorraine, ce dernier est connu pour avoir été trésorier du Parti républicain et, de façon officieuse, le "Monsieur Russie" du président Nicolas Sarkozy. L’auteur termine par quelques idées propres autour du fonctionnement de l’éducation nationale. On apprécie la diverse et dense iconographie de cet ouvrage.
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