Avis de Benjamin : "Inutile d'en faire un fromage!"
Plutôt que d’accumuler les faits divers, on aurait aimé que les plus significatifs soient développés, ainsi à titre d’exemple on a une vingtaine de mots autour du fait qu’Antoine Manat soit abattu sommairement à la mi-février 1918 à Vaulmier par un gendarme alors qu’il est déserteur. Il faut aller chercher dans l’ouvrage "14-18, les fusillés" et deux documents d’archives accessibles sur internet pour apprendre qu’il est revenu dans ce village où ses parents sont épiciers et qu’il a 22 ans et était né à Saint-Vincent-de-Salers. De plus il aurait bon de demander sur de sujet à voir le rapport de gendarmerie sur la question les dossiers des non morts pour la France aux archives nationales (pour lui côte 324MI13).
Les faits rapportés courent de 1900 à 1999 et ils sont introduits par un chapitre qui évoque de manière générale le Cantal sur une période vingt ans, ainsi à la période 1900-1919 succède celle de 1920-1939. Les crimes ou délits tiennent une large place et on a parfois quelques anecdotes autour de personnalités locales. Une double-page est consacré à l(inauguration du monument aux morts du village de Champs.
On apprend d’autres choses comme par exemple que le dernier loup fut tué légalement dans le Cantal en 1927 ; il faut savoir qu’en 1998 un accident de la route causa la mort d’un autre loup qui avait migré depuis les Alpes italiennes. Au regard des faits rapportés il apparaît que dans l’Entre-deux-guerres ce sont des humains qui immigrèrent en masse dans ce département auvergnat. Par ailleurs un nombre non négligeable d’anecdotes ont trait à des animaux, ce qui est bien normal dans un département des plus ruraux.
Comme dans certains romans régionalistes parus dans les années Années folles, on perçoit l’arrivée de nouveautés qui bouleversent la vie des campagnes, à savoir l’eau courante et l’électricité. C’est le cas seulement en 1930 à Antignac et les auteurs rapportent par ailleurs un certain nombre d’évènement en rapport avec une coupure volontaire d’électricité. Si encore peu de Cantaliens sont montés en avion, par contre quasiment tous en ont vu un de plus ou moins près.
On construit quelques nouvelles écoles, soit que certaines soient classée insalubres, soient qu’on en accorde à des hameaux afin d’éviter une douzaine de kilomètres à pied aux enfants pour rejoindre celle de la mairie-école de la commune en question.
Certains fais en rapport avec la Résistance, y compris la protection de juifs sont évoqués, on apprend que Jeanne Lavialle, chef de service à la préfecture d’Aurillac, a reçu le titre de "Juste parmi les nations". On se félicite de l’existence d’un index des lieux et des nombreuses illustrations.
Pour tous publics Quelques illustrations
