Avis de Xirong : "Entre "Carliste" d’outre-Pyrénées et "Carlisle" d’outre-Atlantique le même échec historique"
Vient d'y être nommé, comme professeur, à sa demande le jeune Jonas Bradford, fils d'un des principaux donateurs de l'établissement. Il se heurte à l'encadrement de l'école indienne de Carlisle à la fois du fait des sévices qui subissent les jeunes et parce que contrairement à la philosophie de cette institution (« Tuer l'indien, pour sauver l'homme »), il ne s'agit pas pour lui de couper pour autant les jeunes de leurs racines autochtones. D'ailleurs chaque nuit, un musicien inconnu vient jouer des airs traditionnels de flûte indienne.
C'est en tentant de mettre la main sur ce mystérieux personnage que Pratt le directeur de l'établissement se blesse et se voit obligé de confier la responsabilité d'emmener à New York une vingtaine d'élèves afin de montrer aux autorités et à d'éventuels nouveaux bienfaiteurs combien ils ont été transformés et ont intégré la culture américaine blanche.
À l'issue de ce séjour, Jonas Bradford verra le cours de sa vie complètement bouleversée et si l'école indienne poursuivra encore quelques années son aventure, ce sera au moins sans le système de persécutions sadiques. La fiction annonce le départ de Pratt pour 1904, suite à ces évènements, ce que l’historien corrigera.
S'il est évident que cette période est totalement romancée, par contre, ce récit remémore les pressions réalisées aux USA afin de faire perdre aux populations autochtones leurs racines. Chez le même éditeur, une autre série "Le train des orphelins" montre comment des jeunes enfants blancs, abandonnés ou retirés des familles new-yorkaises, étaient transplantés dans les états jouxtant la rive ouest des USA pour y être adoptées dans des conditions qui tiraient parfois vers le travail forcé d'enfants.
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