Avis de Adam Craponne : "Je l’ai compris"
Il s’agit de reconstituer l’essentiel de l’ensemble de la vie du général de Gaulle et plus précisément ce qui aide à comprendre ses actions. Cette biographie porte sur l’enfance, l’entrée dans la vie militaire, la Première Guerre mondiale, la fréquentation d’hommes politiques dans l’Entre-deux-guerres pour faire passer des idées mises par écrit, la France libre, le chef du gouvernement provisoire, la mise en réserve de la République, le retour au pouvoir et plus particulièrement le problème algérien à résoudre, la légende et la mémoire liée à la personnalité de Charles de Gaulle.
Avec comme titre "De Gaulle : la passion de la France", on ne s’étonnera pas qu'ici est mis en valeur l’essentiel de l’œuvre d’homme d’état qui porte sur les questions d’affaires étrangères et de décolonisation. Cette politique d'indépendance nationale est incontestablement un des moteurs de l’action de Charles de Gaulle. La principale qualité de Charles de Gaulle semble être la capacité à faire évoluer son opinion sur un sujet en tenant compte des réalités nouvelles tout en gardant les valeurs qui furent les siennes. Sa passion pour la France mobilise son énergie.
Alors que de Gaulle est présenté issu d’un milieu proche de l’Action française, il est bon de préciser ici que son père était convaincu de l’innocence de Dreyfus et qu’ :
« à un Charles Maurras qui voit comme alternative la République ou la Patrie, Charles de Gaulle défendra l’une et l’autre pour protéger et affermir la grandeur de la France. » (page 15)
La vie et la carrière de Charles de Gaulle sont éclairées par des aspects peu connus comme des études en Belgique dans un collège de jésuites, un séjour en Pologne lorsque ce pays restauré doit assurer ses frontières face à l’URSS naissante autour de l’année 1920.
Dans la conclusion, on peut lire ces phrases qui pointent la pérennité des idées gaullistes dans l’univers politique français :
« Gaullisme, néogaullisme, antigaullisme, ou encore antigaullisme, ou encore gaullien, ce vocabulaire pérenne et renouvelé signe bien son ancrage, non seulement dans la mémoire des hommes mais aussi dans le lexique républicain. » (page 230)
Des repères chronologiques, présentés sous forme d’un tableau, terminent l’ouvrage.
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