Avis de Xirong : "La Société nationale Audubon (fondée en 1905) est une organisation américaine qui a pour but la conservation de l’environnement"
Jean-Jacques Audubon est né en 1785 aux Cayes dans la partie française de Saint-Domingue, c’est un port très florissant à cette époque. Il est élevé par sa belle-mère, Anne Moynet Audubon, à Nantes et ses environs ; il quitte la métropole en 1803 pour échapper à la conscription. Il dirige une ferme près de Philadelphie.
Après la faillite de ses affaires, il se lance définitivement dans la description des oiseaux de l’Amérique du nord qu’il peint. Son œuvre scientifique est reconnue et à la fin des années 1820, parmi les Anglais, par la vente de ses tableaux d’oiseaux il récolte assez d’argent pour pouvoir faire imprimer progressivement (et jusque dans les années 1830) l’ouvrage Les Oiseaux d'Amérique.
Le récit de la BD Sur les ailes du monde, Audubon démarre en 1820 au bord du Mississipi et l’on peut suivre les nombreuses expéditions que Jean-Jacques Audubon mène en particulier à l’ouest du Mississipi (ceci nous fait découvrir l’univers des futurs westerns sous un tout autre angle) ; l’impasse est faite sur les mois qu’il passe en Europe entre temps. Il est naturalisé américain dès 1812 et, après La Fayette, il est le second Français le plus connu aux Etats-Unis. Le scénariste a introduit dans l’histoire les préoccupations écologiques qui étaient déjà les siennes, ainsi peut-on lire (à la page 157 de la BD) sous sa plume une réflexion qu’il a en 1842 :
« J’ai été surpris en dépassant le Sioux-Pictou, une petite rivière qui finit sa course dans le grand Missouri. Autrefois, je l’ai connu, c’était un petit cours d’eau où abondaient castors, loutres, rats musqués, mais aujourd’hui il est absolument dépourvu de ces animaux ».
Il y a deux éléments importants à prendre en compte dans l’illustration: le cadrage et le découpage ; le premier comme le second sont variés tout en évitant toute grande originalité. Les couleurs sont assez sombres pour mieux porter les problèmes relationnels du héros avec ses parents et sa femme mais aussi l’atmosphère mystérieuse pour un blanc qu’ont les territoires dans lesquels Jean-Jacques Audubon se déplace.
Quatre de ses planches (dont celle du faucon pèlerin sur une double-page) sont reproduites dans le dossier documentaire de huit pages qui suit le récit ; on trouve dans ce dernier également des points de repères chronologiques sur la vie du héros.
coup de coeur !Pour tous publics Beaucoup d'illustrations
https://gallica.bnf.fr/blog/03082020/copie-plagiat-forgerie-les-petits-arrangements-des-naturalistes?mode=desktop