Avis de Adam Craponne : "Les mariés de l'an II"
Jean-Pierre Couderc est mort en héros de la République puisque combattant les contre-révolutionnaires dans le Var. Son épouse, devenue jeune mère d’un Charles-Floréal, fait face aux difficultés matérielles et relationnelle avec le voisinage et l’entourage familial. Floréal jacobin convaincu apporte un soutien moral et affectif à la jeune veuve.
Le récit permet de suivre densément aussi bien les pensées et actions des partisans girondins ou montagnards de la Révolution que des adversaires de la République. Si cette dernière est le fruit d’oppositions c’est non seulement parce qu’elle bannit les prêtres non jureurs, veut envoyer nombre de jeunes gens se battre aux frontières mais aussi parce que la situation économique fragilise les plus faibles. L’Aveyron mais aussi le département du Var (dans ses limites d’avant 1860, c’est-à-dire la région de Grasse comprise) sont les principaux lieux de l’action. On note, au milieu de l’ouvrage, l’apparition d’une bête mystérieuse qui fait le genre de dégâts que "la bête du Gévaudan" faisait une trentaine d’années plus tôt.
Le récit se clôt avec l’entrée en scène Napoléon Bonaparte :
« L’état-major de Buonaparte se démène comme un beau diable pour m’enlever de l’armée du Var afin de renforcer son intendance. Le Corse vient d’être nommé général de brigade». (page 304)
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