Avis de Adam Craponne : "Tombé dans les choux à Bruxelles, Buchoz-Hilton se paye la poire de Louis-Philippe"
Raymond Queneau dans son ouvrage "Les enfants du limon" sorti en 1938 fit de ce personnage, que le médecin Ambroise Tardieu avait déjà évoqué dans son "Étude médico-légale sur la folie", un fou littéraire. Né à Metz en 1788, il n’a jamais connu son père car ses parents ont profité de la nouvelle loi du divorce lorsqu’il était en bas âge ; jusqu’à son arrivée en Belgique en 1816 on ne sait rien de sûr de lui.
C’est là qu’il va pour la première fois rentré dans l’Histoire, à un niveau relativement modeste, en dénonçant un complot qui vise à s’emparer en 1817 du tzar Alexandre, de passage en Belgique, afin de l’obliger à signer un appel au trône de France en faveur de Marie-Louise et de l’Aiglon. Toutefois l’affaire tourne mal pour lui et il est condamné comme un des principaux instigateurs du complot. Il faut dire que pour vouloir donner plus de consistance au complot, il avait acheté des armes. Jugé en 1819, il reste en prison en Belgique jusqu’en 1824.
Présent à Paris en 1830 lors des journées de juillet, il s’auto-proclame colonel d’un régiment de volontaires ; ne parvenant pas à faire reconnaître son grade par le gouvernement de Louis-Philippe, il lui voue une haine qui le conduit à des excentricités. En 1848 il tente de se valoriser lors des journées qui renversent Louis-Philippe et se lance dans divers commerces jusqu’à sa mort en 1857.
Bien écrit, fruit de réelles recherches, cet ouvrage permet de se souvenir à quel point les complots et les soulèvements furent nombreux entre 1815 et 1848.
Pour connaisseurs Peu d'illustrations