Avis de Zaynab : "Ne pas confondre Sissi impératrice d’Autriche avec Cixi impératrice de Chine, les deux d’ailleurs quasiment contemporaines"
"Sissi, journal d’une future impératrice d’Autriche 1853-1855" de Catherine de Lasa appartient à la collection "Mon histoire". L’action démarre en mars 1853, alors qu’Élisabeth de Bavière est encore dans le royaume de son père à Munich et est sur le point de partir au château de Possenhoffen. On ne sait pas à quel âge elle démarre le récit, ce qui est bien dommage.
C’est la période capitale où Hélène dite "Néné", la sœur aîné de Sissi, s’apprête à devenir l’impératrice d’Autriche. Toutefois le 15 août 1853 :
« Nous sommes passés à table, et je ne sais plus ce qu’on nous a servi. (…) Au bout de la table, il y avait François-Joseph, son regard qui ne me quittait pas… Qu’est-ce que cela voulait dire ? Je n’osais pas me tourner de son côté, je me sentais paralysée, je n’arrivais pas à toucher aux plats ». (page 41)
L’ouvrage se clôt avec la naissance du premier enfant de Sissi, à savoir Sophie. Des pages documentaires suivent le récit où Sissi a le rôle de narratrice où on apprend la date approximative de son décès, mais toujours pas son année de naissance ainsi que sur son mari empereur d’Autriche de 1848 à 1916 et des rivalités entre la Prusse et l’Autriche. Le ton de ces pages documentaires est parfois plus lyrique et un peu abscons que la partie fictionnelle où Sissi tient régulièrement son journal. Ainsi la dernière page :
«Témoin d’un monde qui n’en finit pas de mourir, elle tentera sans succès de rester à jamais Sissi sans âtre Élisabeth de Bavière, impératrice d’Autriche». (page 147)
De plus les commentaires historiques quand ils sortent de formules trop littéraires, sont plus interprétatifs que précis. Ainsi laisser entendre que l’Autriche regrette que son allié russe (sic) soit attaqué par Anglais et Français lors de la Guerre de Crimée en 1854-56 pour l’avancée des armées du tzar vers les Balkans est à se faire retourner dans sa tombe à la fois l’assassin de François-Ferdiand et Metternich. En fait le principal perdant de la Guerre de Crimée fut paradoxalement l'Autriche qui, n'ayant rejoint aucun camp, se retrouva isolée sur la scène européenne.
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