Avis de Adam Craponne : "L'Aléria gênois ? Connais pas l'Aléria gênois ! Je sais pas où se trouve l'Aléria gênois !"
Caroline Parsi s’interroge sur les raisons du maintien d’une violence personnelle en Corse, elle pense que la période génoise de 1284 à 1735 faisait rimer judiciaire et arbitraire. Famines puis révoltes marquent le début de l’ère française, ceci se traduisant par un pic de violences.
Par ailleurs elle essaie de comprendre par quoi commence un conflit qui va déboucher sur un meurtre, ce n’est pas seulement une atteinte à la personne mais aux biens qui peut déclencher un engrenage. L’objet du différent peut être à la limite de deux propriétés (réservoir ou barrière par exemple).
L’auteure nous décrit la vie dans le maquis de gens recherchés et montre devenu hors-la-loi du fait d’une vendetta on devient parfois voleur ou racketteur pour survivre. La résistance des locaux aux demandes des bandits d’honneur peut faire de ces derniers des meurtriers à l’encontre de gens des environs où ils se cachent. C’est autant la peur des représailles que le sentiment de solidarité envers un pourchassé par les autorités qui assurent la complicité locale.
Caroline Parsi réfléchit sur d’autres points comme la différence des peines, entre l’île et le continent, pour des affaires équivalentes, également sur le rôle pacificateur qu’a pu avoir en certaines circonstances l’Église, et les représentations littéraires de la vendetta. Dans la conclusion l’auteure montre qu’il y a certes une spécificité corse plus globale que l’on pourrait le penser mais que celle-ci est entretenue par les autorités continentales.
Pour connaisseurs Aucune illustration
Du mardi au vendredi de 8h45 à 18h, le samedi de 10h à 12h et de 13h à 18h
Fermé le samedi 14 mai 2016
Entrée libre. Renseignements au 02 35 03 54 95