Avis de Zaynab : "Mona lisait et Ga lirait"
On a une première histoire autour de l’arrivée en France de Léonard de Vinci et de son tableau le plus célèbre "La Joconde ". Ceci permet de rappeler que Léonard de Vinci commence ce portrait à Florence en 1503, et selon l’avis différent d’expert l'achèverait au bout de cinq à seize années.
Cette fiction est basée sur l’idée que le pape désirerait garder en Italie ce tableau (bien qu’il ne soit pas terminé) pour l’expression donnée à Mona Lisa et « le sfumato (qui) est un effet vaporeux qui donne au sujet des contours imprécis ». Il demande donc à Francesco Melzi (fameux élève de l'artiste) de dérober le tableau. On sort d’une époque où on volait les reliques des saints et les papes de l’époque de la Renaissance (dont les Borgia) ont fait bien pire qu’encourager le vol… Très habillement Christian Grenier dit un mot des indulgences, un des faits déclencheurs de la Réforme protestante.
On assiste à la rencontre dans la Vallée de la Loire entre François Ier et l’artiste puis à la mort de Leonard de Vinci. Me pose problème le titre, car pour nombre d’adultes cultivés, il risque d’être perçu comme racontant le vol du tableau au début du XXe siècle et son retour en Italie. Une aventure authentique qui a récemment fait l’objet d’un livre historique pour adultes, à savoir "Qui a volé la Joconde ?" de Jean-Yves Le Naour.
Notre second récit conte les démêlés de Galilée avec l’Inquisition du fait de ses affirmations scientifiques. L’action démarre en 1633 lorsque le savant passe devant ses juges. C’est l’occasion de bien exposer la vision de l’univers que pouvaient avoir les hommes du Moyen Âge (rapportée fidèlement par des religieux du XVIe siècle) et de percevoir en quoi les hypothèses de Galilée étaient déstructurantes.
Comme toujours les deux ou trois illustrations qui accompagnent chacun des récits sont en noir et blanc et pleine page, ce qui permet une grande lisibilité de leur contenu. Trois pages documentaires évoquent en particulier la première rencontre entre François Ier et Leonard de Vinci en Italie, Copernic et le schisme religieux (toutefois seul Luther est cité, Calvin n’étant pas mentionné). Donner une idée des débuts de la période contemporaine (qui court jusqu’en 1815) à travers les deux angles choisis (art et science) est très pertinent, d’autant que c’est à chaque fois une figure phare qui porte le récit. L’autorité des papes de l’époque est d’ailleurs un lien entre les deux récits.
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