Avis de Adam Craponne : "Make America white again"
En 1497 John Cabot débarque sur Terre-Neuve, cette région de l’Amérique est dépourvue de mines aussi les Anglais vont faire de cet espace un lieu de culture du tabac et du riz en plus de ses grandes possibilités de pêche. En 1776, treize de ces colonies britanniques adopteront la Déclaration d’indépendance et réunies deviendront les États-Unis d'Amérique.
Ce livre est donc l'histoire de régions largement côtières (sur plus de 2 000 kilomètres) où des colons anglais font face tant à des populations amérindiennes et qu’à des ennemis espagnols, hollandais, suédois et français. L’auteur s’interroge sur le mode de vie de ces sujets britanniques si divers ethniquement et religieusement ; il évoque les institutions coloniales. On voit que les années 1680 constituent une période charnière dans la question des relations avec la métropole mais aussi pour le problème de l’esclavage. C’est d’ailleurs le huguenot Anthony Bénézet, d’une famille originaire de Saint-Quentin qui a quitté la France en 1715, qui dénonce le plus vigoureusement l’esclavage entre 1750 et 1776.
Cette illustration n'est pas dans l'ouvrage
Il montre bien qu’une prospérité économique, profitant essentiellement à une minorité a précédé le Boston Tea Party de 1773. Une chronologie, trois cartes géographiques et un index des noms propres (lieux et personnages) est heureusement mis à disposition. On connaît la réutilisation constante de l’héritage colonial qui est faite par les hommes politiques américains, mieux la connaître nous aidera entre autre à mieux saisir les arguments de ceux qui approuveront et de ceux qui s’opposeront aux initiatives du nouveau président des USA, à savoir Donald Trump. "Make America white again" pourrait bien être un des traits qui portera certaines de ses actions, même si cette blancheur est largement dominante avant 1776, on a tout de même 20% de noirs et un nombre indéterminé d’Amérindiens dans les treize colonies.
Pour tous publics