Avis de Ernest : "Je suis leur chef, il faut que je les suive"
Au début du IVe siècle les populations de l’Empire romain et en particulier les élites sont partiellement christianisées ; selon les historiens, la fourchette est de 5 à 20% des habitants. On sait que c’est Constantin Ier qui mit fin aux persécutions des chrétiens mais ses motivations sont complexes.
Une chose est sure c’est que Constantin intervient personnellement dans les conciles qui se déroulèrent sous son règne et ceci d’ailleurs parfois de manière contradictoire dans ses querelles christologiques. La pièce de théâtre Constantin assassin essaie de donner un portrait complexe de l’Empereur et rappelle que certains de ses agissements ne collèrent pas vraiment avec la morale chrétienne.
Jean-François Kahn a écrit : « Ce fut peut être la plus grande ruse de Constantin que de rattacher le christianisme au pouvoir plutôt que de devoir céder le pouvoir au christianisme ». Gino Zampieri le fait dire autrement par un personnage, à la page 9 : « Constantin n’a jamais été chrétien. Il se méfiait de toutes les religions. Mais avec son réseau d’évêchés, l’église chrétienne était la seule force organisée à travers l’Empire. Après l’armée de Constantin évidemment. (…) Ne valait-il pas mieux l’avoir à ses côtés ? ».
Crispus fils de l’empereur et Égypta la maîtresse de Constantin sont là pour mettre ce dernier face à ses contradictions. Fallait-il pour autant faire professer l’athéisme à Égypta ? Fictionnellement c’est très réussi mais cela relève de l’anachronisme historique ; à notre avis le rejet du principe divin n’est dans aucune tête de sujet de l’Empire romain et ceci jusqu’à sa chute aussi bien en occident qu’en orient.
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