Avis de Xirong : "Noyon(s) les réformés!"
Le récit ouvre sur le siège de Saint-Quentin par les Espagnols en 1557 et c’est l’amiral Gaspard de Coligny (encore catholique à cette époque) qui défend la cité pour les Français et faute d’un secours réussi d’Anne de Montmorency, il doit capituler. Le duc de Guise est rappelé de Naples et c’est un boulevard de popularité qu’il pense devoir s’ouvrir devant lui avec les futures victoires qu’il anticipe de remporter.
Henri II délaisse son épouse Catherine de Médicis au profit de Diane de Poitiers. Malgré la discrétion des huguenots dans l’exercice de leur culte à Paris, ces derniers sont pourchassés par la justice ou victimes d’agressions. Le Chevalier Arnaud de Boissac s’intéresse aux idées réformées (et non réformistes comme on peut le voir écrit dans certaines présentations) et va se trouver en délicatesse avec la justice du fait d'une dénonciation. Le récit se termine en montrant d’un côté Calvin envoyant Denis Favre comme messager en France pour tenter de convertir l’amiral de Coigny dont le frère François d’Andelot est déjà passé au protestantisme et de l’autre le duc de Guise se promettant de vaincre à la fois les Espagnols et les Huguenots.
Arnaud de Boissac est passé au servie de ce dernier et nul doute qu'il va croiser, dans le prochain volume, son ami l'ancien imprimeur parisien Denis Favre. Le rythme des actions est très soutenu et le dessin très fouillé porte bien l’atmosphère historique de l’époque. En cette année du demi-millénaire de la publication des thèses de Luther, il est bon qu'une série de BD vulgarise les conditions dans lesquelles certains Français deviennent protestants.
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations