Avis de Zaynab : "Le thé du samovar a-t-il le même goût que celui de la théière en porcelaine de la manufacture royale de Meissen?"
L’ouvrage est paru pour la première fois aux USA en 2005, sous le titre de "Catherine, the Great Journey, Russia, 1743". Nous est contée l'histoire de l'incroyable aventure de la jeune princesse Sophie qui deviendra l’impératrice Catherine II. Cette dernière est la fille du prince d'Anhalt-Zerbst qui règne sur un petit territoire au sud de Magdebourg.
Une huguenote exilée Babette Cardel, a dirigé son éducation et lui a enseigné la langue française, qui est alors la lingua franca de toutes les cours européennes. La mère de Sophie envoie des portraits de sa fille à la cour et en janvier 1744, les deux femmes sont invitées en Russie. L'impératrice Élisabeth entend de faire de Sophie l’épouse de Pierre son neveu, fils d’Anna Petrovna de Russie et d’un prince germanique. Elle préfère une princesse allemande qui n’appartienne pas à un état puissant.
Le récit, présenté sous forme d’un journal intime, commence le 7 août à Zerbst, capitale du petit état où réside Sophie. L’auteure arrive avec ses gros sabots d’Américaine situant par exemple Zerbst en Prusse et faisant dire par ailleurs au père de Sophie :
« La Russie est une contrée barbare, ma fille. Si vous déplaisez à l’impératrice, elle vous fera trancher la langue et vous enverra en Sibérie, la région la plus froide et la plus inhospitalière du monde, comme la comtesse Anna Lopukhina. À l’heure où nous parlons, cette femme endure la faim et des conditions de vie terribles. Jamais plus elle n’ira cancaner » (page 41).
On suit le voyage de l’héroïne qui rencontre à Berlin Frédéric le roi de Prusse et passe par Riga avant d’arriver à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Elle séjourne à Kiev et Shatilovo pour un retour à Saint-Pétersbourg. On perce bien l’évolution psychologique de Sophie et le décalage qu'elle perçoit entre l'univers d'où elle vient et les impressions de la Russie qu'elle ressent.
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